Retrait des licences des médias :la réaction « surprenante » de Bah Oury 

il y a 6 mois 149
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Le Premier ministre, Amadou Oury Bah est revenu sur la restriction et le retrait des licences de certains médias. Il a été interpellé par les conseillers nationaux de la transition lors de la déclaration de la politique générale du gouvernement ce lundi 27 mai au palais du peuple. 
En effet, le Premier ministre a rappelé que les patrons de presse s’étaient engagés à mettre en place une charte d’autorégulation qui n’avait rien à voir avec la Haute Autorité de Communication (HAC).
 
« Ce n’est pas non plus le gouvernement qui a décidé cela. Ils se sont engagés à faire eux-mêmes. La situation était bloquée, j’ai étais nommé le 27 février et le 6 avril je les ai invités à la Primature. Pour que je sache réellement le problème. Ils ont exprimé leurs desideratas, j’ai pris un engagement de faire le tour chez l’ensemble des institutions concernées », a-t-il dit.
 
Et d’enchaîner : « la sanction est tombée le 21 mai et c’est le 22 mai que j’ai reçu la charte d’autorégulation. Donc ils ont joué au médecin après la mort. Nous leur avons tendu la main, j’ai pris la responsabilité d’engager ma crédibilité en pensant qu’à travers cela, qu’ils auraient compris la nécessité d’améliorer le processus de l’exercice du métier de journaliste dans le pays pour plusieurs raisons. 
 
Nous sommes dans un environnement fragile où nous avons vu ce que des médias ont pu commettre en Côte d’Ivoire lors des événements de 2009 à 2010 avec des presses extrêmement partisanes qui ont alimenté les graines de la haine et de la guerre civile. Nous avons vu ce que la radio mille collines a fait au Rwanda.
 
Nous ne pouvons pas nous permettre que dans un contexte de déstabilisation généralisée de l’Afrique de l’Ouest, qu’on laisse libre cours à des mécanismes susceptibles de remettre en cause les fondamentaux de la stabilité et de la sécurité nationale. Quiconque le fait sera totalement irréprochable. C’est une question de responsabilité. Si les responsables des organes de presse avaient le souci de leur responsabilité sociale en tant qu’investisseurs, responsables d’entreprise qui emploient des gens, ils devraient prendre en compte.  
 
Je peux être mécontent mais derrière moi il y a des dizaines de père de familles qui  dépendent de l’entreprise. Donc ma responsabilité en tant que chef d’entreprise, c’est de sauvegarder ce patrimoine. 
 
Malheureusement, chacun ne s’intéresse qu’à son propre égo, ne se pose pas la question mon action a-t-elle des conséquences sur la vie des milliers des gens (…). 
 
Mais si on peut se permettre de laisser n’importe comment et n’importe qui remettre en cause les fondement sur lesquels la paix et la stabilité peuvent règner, en tout cas moi je ne le serai pas. 
 
Je serais radicalement opposé à toute dérive susceptible de remettre en cause cette stabilité. La liberté de la presse ne veut pas dire une licence absolue pour insulter ou pour diffamer (…)« .
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