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C’est une révélation qui risque de faire tache d’huile. En mission à Kankan le mercredi 12 juin 2024, Djènè Diaby, Commissaire à la Haute autorité de la communication (HAC) a révélé dit-elle, les raisons pour lesquelles, selon elle, les agréments ont été retirés à certains médias.
Pour elle, il ne faut pas se tromper : « les patrons de presse ont tous reçu leur part ». Dans sa volonté de « dire ce qui est caché », Djènè Diaby a révélé que chacun de « ces patrons de médias a reçu de l’argent main à main avec Mamadi Doumbouya » et signé l’engagement selon lequel ils ne critiqueront plus son régime.
« Ce que vous ne savez pas, c’est que lorsqu’ils (les patrons de médias, ndlr) ont reçu de l’argent du Président, un autre Directeur de média est allé à la Présidence par l’intermédiaire de Moussa Moïse Sylla (ex-directeur de la DCI, aujourd’hui ministre de la Culture, ndlr). Quand il est arrivé, il a dit à Doumbouya qu’il pouvait l’aider, parce qu’ils parlent la même langue locale, qu’il pouvait faire ce que le Président voulait contre cent mille (100.000) euros. C’est là que le président s’est énervé et l’a chassé de son bureau. Tu prends 300.000 euros, 200 000 euros, 100.000 euros à quelqu’un puis tu vas l’insulter à la radio, alors qu’il est plus fort que toi, il va faire quoi ? », s’est-elle demandée.
Poursuivant, Djènè Diaby a affirmé sans ambages que même si ce que vit la presse aujourd’hui « est regrettable », elle n’a aucune compassion pour les animateurs d’émissions à grande écoute. Selon elle, plusieurs fois son institution a demandé aux animateurs de ces émissions, « de courber l’échine jusqu’à la fin de la transition », mais ils n’ont pas écouté.
« Vous, journalistes et techniciens, vous êtes perdants. Nous sommes dans un régime exceptionnel, courbez l’échine, jusqu’à la fin de la transition. (…). Maintenant, que peut-on faire par rapport à ça (retrait des agréments des médias) aujourd’hui ? On ne peut rien, on les a prévenus », a-t-elle lancé.
Nous apprenons, dans la foulée, que les responsables des médias dont les agréments ont été retirés sont en concertation pour décider de la démarche à suivre face à ce qui s’apparente à de la diffamation.
MohamedNana Bangoura