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C’est après plusieurs mois d’arrêt des travaux, que l’Etat guinéen a officialisé le retrait de la concession minière de Guinea Alumina Corporation, à travers un décret lu à la télévision nationale lundi 04 août 2025.
Le chef de l’Etat justifie ce retrait par le non-respect par GAC des dispositions du code minier, notamment les dispositions de l’article 88.
Interrogé à ce sujet, ce mardi 5 août 2025, le directeur exécutif de l’ONG Actions Mines Guinée, a estimé que ce retrait est la suite logique du bras de fer entre le gouvernement guinéen et cette société
Plus loin, il laisse entendre que les conséquences de ce retrait peut être à deux niveaux, dont des voies juridiques qui sont aménagées pour attaquer la décision au niveau des juridictions guinéennes.
« C’est quelque chose qui rappelle la responsabilité de l’État. L’Etat veut réaffirmer son autorité sur les ressources naturelles pour s’imposer en tant que détenteur du droit patrimonial de ressources naturelles sur les entreprises. Et c’est en quelque sorte une annonce qui va créer un sentiment de réconfort au niveau des structures de l’Etat. Il y a un sentiment de méfiance au niveau des entreprises qui peuvent avoir des divergences de vue avec l’Etat. Cette divergence de vue peut aller jusqu’au retrait de leur titre si jamais le manquement est grave. Les conséquences de ce retrait peut être à deux niveaux. La première conséquence, si l’entreprise GAC estime être lésée, elle peut attaquer la décision. Il y a des voies juridiques qui sont aménagées pour attaquer la décision au niveau des juridictions guinéennes, pourquoi pas au niveau des juridictions internationales, notamment le centre international relatif aux investissements. Les deux parties vont développer leurs moyens argumentaires, leurs moyens de droit pour pouvoir défendre leurs positions. Donc ce premier niveau, la conséquence peut être juridique et ceci pourrait créer une sorte de saga judiciaire entre l’Etat et l’entreprise, si jamais l’entreprise décidait d’emprunter ce chemin. La deuxième conséquence, la nouvelle société créée va montrer sa position vis-à-vis de la trajectoire que GAC avait par rapport à l’exploitation de la bauxite et quel va être son agenda par rapport à sa transformation ? Son agenda par rapport aux questions sociales qui sont au niveau de la société quelle va hériter entièrement par rapport aux actifs et passifs de l’entreprise ? Est-ce qu’elle va reconduire les travailleurs de GAC ? Est-ce il y aura un aménagement au niveau de l’emploi ? Donc il y a en quelque sorte des éléments qui peuvent déterminer la nature de cette transition entre GAC et la nouvelle entreprise, du point de vue gestion du personnel et de projection d’exploitation en termes de relation avec les communautés locales », a expliqué Amadou Bah.
Pour rappel, depuis le mois mai, ce sont des centaines de permis et de concessions minières qui ont été retirés par les autorités de la transition. Une initiative qui a pour objectif, le contrôle des ressources minières du pays.
Saidou Barry