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Lors de l’assemblée générale hebdomadaire du RPG Arc-en-ciel, tenue ce samedi 8 mars 2025 au siège du parti, Marc Yombouno, a réagi à l’appel de la France au retour à l’ordre constitutionnel en Guinée et à ses préoccupations concernant les enlèvements d’activistes. L’ancien ministre du Commerce a exprimé son mécontentement sur la lenteur de la réaction de Paris face aux graves violations des droits humains, citant spécifiquement les cas des disparitions de militants tels que Foniké Mengué, Billo, Marouane et Abdoul Sacko.
« Nous saluons l’appel au retour à l’ordre constitutionnel, qui inclut un dialogue inclusif. C’est une très bonne chose », a déclaré Marc Yombouno. « Cependant, la France aurait dû intervenir plus tôt. Pourquoi avoir attendu autant de malheurs, notamment les kidnappings, les disparitions de Foniké Mengué, Billo, Marouane et Abdoul Sacko, pour faire cette mise en garde ? »
Poursuivant, Marc Yombouno a ajouté que la réaction de la France était intervenue après de nombreuses violations des droits humains qui ont secoué la Guinée, particulièrement les disparitions et les kidnappings de figures emblématiques de la société civile guinéenne, mais aussi des hommes de médias. « Quand la France donne des instructions aux autorités actuelles, elles sont suivies. Pourquoi n’ont-elles pas agi plus tôt, face à des violations aussi flagrantes ? », a-t-il questionné.
L’ancien ministre du Commerce a également déploré l’absence de mention de certains cas spécifiques dans la déclaration de la France. « Bizarrement, la France n’a pas évoqué le cas de Nimaga, ni celui de nos camarades prisonniers politiques, ce qui pourrait laisser penser qu’ils considèrent certains citoyens comme étant de seconde zone, ou qu’ils n’accordent pas le même intérêt à ces violations quand il s’agit des membres du RPG Arc-en-ciel », a-t-il souligné.
Il a par ailleurs insisté sur la nécessité de respecter les droits humains et les libertés fondamentales pour l’instauration d’un véritable ordre constitutionnel en Guinée. « Un appel au retour à l’ordre constitutionnel, avec l’invitation de tous les acteurs, est une bonne chose », a-t-il affirmé. Toutefois, selon lui, il est crucial que la communauté internationale, y compris la France, fasse preuve de plus de cohérence et de rapidité dans ses actions pour protéger les droits des citoyens guinéens et encourager un dialogue inclusif véritable.
« Nous sommes pour l’ordre constitutionnel, mais cet ordre doit garantir la sécurité et la liberté pour tous », a-t-il conclu.
Sâa Robert Koundouno
L’article Retour à l’ordre constitutionnel, violations des droits humains : Marc Yombouno dénonce la réaction tardive de la France est apparu en premier sur Mediaguinee.com.