Retour à l’ordre constitutionnel : les Forces sociales de Guinée invitent le pouvoir à ‘’suspendre ce processus’’

il y a 2 heures 22
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À moins d’un mois de la tenue du référendum constitutionnel prévu le 21 septembre prochain, la coordination du Forum des Forces sociales de Guinée (FFSG) – critique du CNRD – a invité, jeudi, le pouvoir à suspendre ce processus dit de « Retour à l’Ordre Constitutionnel », qu’elle juge mal préparé, clivant, répressif et très préjudiciable à l’avenir du pays. Déclaration…  

Le Forum des Forces Sociales de Guinée s’interroge et s’inquiète sur la succession persistante de faits, à des visées politiques, assez symptomatiques d’une volonté d’exclusion et d’anéantissement des voix et aspirations contradictoires dans l’impérieuse nécessité de Retour à l’Ordre Constitutionnel.  

Malgré les efforts que nous n’avons jamais cessé de déployer par des alertes, des interpellations et des propositions auprès des autorités, ces regrettables faits de violation des droits et libertésse sont aggravés au fil du temps.

Ils sont passés des arrestations et détentions jugés arbitraires, du bâillonnement de la presse, aux disparitions forcées et enlèvement, dont le cas le plus récent fut honteusement sur la personne de l’ancien Bâtonnier, Avocat à la Cour, Me Mohamed TRAOREpour ses prises de position en faveur du droit.

Aujourd’hui, nous vivons un contexte de pauvreté accrue, d’insécurité galopante, de peur, de crise de liquidité ou de billets jamais enregistrée dans le pays, et d’absence totale de chronogramme de gestion de la Transition, conformément à la Charte, depuis 4 ans, après le coup d’État.

A cela s’ajoute l’absence d’un fichier électoral fiable certifié, malgré d’importants moyens investis du contribuable Guinéen. L’établissement dudit fichier, avec l’enregistrement des mineurs de 10 à 17 ans, a été contraire à la logique et le cadre l’égal fixant l’âge minimum à 18 ans. On ne peut non plus s’adosser au RAVEC, qui n’exclut pas une catégorie d’âge (moins de 10 ans), comme ce fut le cas de l’enrôlement en question.

En plus, des doutes n’ont élucidés demeurent sur : (i) le refus à des leaders politiques, anciens premiers ministres, le droit de se faire recenser, (ii) un déploiement inéquitable des kits d’enroulement signalé en défaveurs d’autres zones du pays et au niveau de la diaspora, et (iii) l’absorption absolue de l’Organe de Gestion des Elections par le MATD, contre toutes les aspirations majoritairement exprimées, y compris pendant le dialogue entre une partie des acteurs sociopolitiques et les Organes de la Transition, fin 2023.  Dialogue, dont le rapport a été remis auPrésident de la Transition sous la caution morale des leaders religieux et les partenaires.

Encore plus intrigant pour la crédibilité et l’apaisement du processus de Retour à l’Ordre Constitutionnel, est la décision de dissolutionou de suspension des partis politiques par le MATD, dont ceux considérés dans l’opinion publique comme ayant une grande majorité de Guinéens (militants et sympathisants) adhérents.

Alors que le Retour apaisé et constructif à l’Ordre Constitutionnel, ne s’aurait se traduire par des manœuvres dilatoires de conservation du pouvoir, à travers de simples formalités administratives et politiques, sans respect des principes et des valeurs démocratiques.  

Les Forces Sociales de Guinée, soucieuses de la précarité de vie actuelle des Guinéens, et engagées pour la consolidation de l’État de Droit, invitent les décideurs et acteurs aux commandes de cette Transition, ainsi que tous les partenaires à suspendre ce processus dit de Retour à l’Ordre Constitutionnel mal préparé,clivant, répressif et très préjudiciable à l’avenir du pays.  

                                                                     

Conakry, le 28/08/2025

La Coordination du FFSG

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