Respect du délai de la transition : « Quand on veut que les choses se déroulent normalement, il faudrait qu’on apprenne à tenir parole » (Pr Salifou Sylla)

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Le premier ministre, chef du gouvernement Amadou Oury Bah, a laissé entendre que le calendrier va dans la direction d’un retour à l’ordre constitutionnel en 2025, non plus en décembre 2024, comme convenu avec la CEDEAO.

Pour l’ancien ministre de la justice sous le régime Lansana Conté, les autorités de la transition devraient tenir parole pour ne pas décrédibiliser la CEDEAO.

« Il y a eu des accords, ils se sont entendus sur des engagements qui n’ont pas l’air d’être respectés. Quand on veut que les choses se déroulent normalement il faudrait qu’on apprenne à tenir parole (…). Les choses qui se passent dans notre pays sont en train de faire perdre la CEDEAO ce qu’elle représentait. La crédibilité de la CEDEAO est mis en cause. Ce qui se passe dans les pays voisins ont poussé cette CEDEAO à reculer, à se remettre en cause elle-même et je ne sais pas à quelle pays cette CEDEAO peut s’imposer maintenant. C’est cela le problème. Nous devrions donner toute la force à cette CEDEAO mais il est évident que quand elle pose des règles il faut qu’elle respecte les choses. Un régime qui est censé être issu d’élection a délibérément violé les engagements et ceux qui se sont emparés du pouvoir se trouvent confortés dans l’idée de ne pas respecter la CEDEAO. Je constate toujours qu’il y a certains éléments essentiels de la vie politique de notre pays qui ne sont pas associés à ce processus. On ne peut pas mettre de côté ces gens-là. Il est indispensable qu’on s’asseye et qu’on discute davantage et qu’on ne fasse pas une mise à côté de ceux qui ont eu une expérience dans ce pays. L’expérience est qu’il y a certaines formations politiques qui sont essentielles et qui font leur preuve dans ce pays. Il ne faut pas se contenter des gens qui ne viennent que pour figurer et qui profitent de cette occasion pour apparaître, ils ne représentent pas grand-chose sur l’échiquier politique. Il faudrait qu’on sache où on veut aller. Il ne faut pas toujours avoir recours à des gens qui viennent vous flatter et qui ne disent que ce que vous souhaitez », a dit cet ancien membre du CNT de 2010.

À rappeler que l’ambassadeur Louis Blaise AKA-BROU, lors d’un entretien avec Amadou Oury Bah,a rappelé que la Guinée est membre fondateur de la CEDEAO, par conséquent, « tout ce qui concerne la Guinée, concerne également la CEDEAO.

Saidou Barry

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