Reprise du procès du 28 septembre: les victimes expriment des inquiétudes

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 les victimes expriment des inquiétudes

En conférence de presse, ce jeudi, à l’occasion de la célébration du 14e anniversaire du massacre du 28 septembre 2009 au stade éponyme, l’Association des victimes (AVIPA) a fait part de ses inquiétudes par rapport à l’évolution du procès ouvert, il y a un an.

Tout en se réjouissant de l’inauguration, ce jeudi 28 septembre 2023, du Centre des survivantes des violences sexuelles en Guinée, la présidente de l’AVIPA a exhorté les organisations des droits humains à continuer d’appuyer les victimes. « Les victimes sont toujours dans le besoin surtout médical, psychologique et aussi financière. On n’oublie pas l’aide des partenaires qui ont pu accompagner les victimes pour leur prise en charge. Vous savez que beaucoup de femmes ont été répudiées par leurs maris, certaines ont été abandonnées avec les enfants par leurs maris. Les victimes du 28 septembre ont besoin d’une loi de réparation ainsi que les hommes parce qu’il y en a qui ont tout perdu et qui n’arrivent pas à se remettre jusqu’aujourd’hui », a lancé Mme Asmaou Diallo.

La rentrée judiciaire est prévue, le 3 octobre prochain. La présidente de l’AVIPA demande à l’État de faire en sorte qu’il n’y ait plus de boycott du procès jusqu’à la sentence finale. « Je sais que nos avocats sont très engagés. Je félicite le ministère de la Justice qui est ouvert aux doléances que les avocats ont posées. Il faudrait qu’il y ait dialogue entre le ministère, les avocats et les magistrats pour qu’il y ait une cohésion normale afin que justice soit rendue. On voudrait que ce procès soit remarquable pour l’Afrique ».

Des victimes menacées…

Par ailleurs, elle a interpellé le tribunal sur la nécessité de protéger l’identité des victimes des violences sexuelles. « Je voudrais dire à nos avocats que lorsque le procès va reprendre, il y a des femmes qui veulent témoigner. Je voudrais que le huit clos soit pris en compte sérieusement pour protéger les victimes. Actuellement, on a des femmes qui sont menacées et qui sont obligées de changer de logement parce qu’elles ne se sentent pas en sécurité. Nous réclamons la sécurité. Même les organisations qui travaillent avec les victimes sont menacées. Il y a des avocats aussi qui sont menacés », a souligné Mme Diallo avant d’inviter le gouvernement « à faire le travail correctement pour que tout le monde soit tranquille ».

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