Reprise des négociations : l’intersyndicale de l’Éducation retrouve son unité et obtient plusieurs avancées face au gouvernement

il y a 9 heures 25

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Au lendemain de la suspension de la grève générale et illimitée des enseignants, les négociations ont officiellement repris ce jeudi 11 décembre 2025 entre l’intersyndicale de l’Éducation et le gouvernement. La rencontre, tenue au ministère du Travail et de la Fonction publique, s’est déroulée à huis clos et a essentiellement porté sur le statut particulier des enseignants.

À la sortie des discussions, Aboubacar Diesto Camara, porte-parole de l’intersyndicale, a dressé le bilan de cette première journée qu’il qualifie de « grande victoire » pour le mouvement syndical : « Il était question de choisir un certain nombre de points prioritaires pour orienter la discussion, et ces points ont été obtenus », a-t-il déclaré.

L’un des faits marquants de cette reprise est la reconstitution de l’unité syndicale. Après plusieurs semaines de tensions internes entre la FSPE, le SNE et le SLEG, les trois organisations ont finalement harmonisé leurs positions : « Cette unité, qui avait été mise à rude épreuve, est désormais retrouvée », se félicite Diesto Camara.

Trois points majeurs intégrés aux négociations

Selon le porte-parole, trois revendications initialement écartées ont finalement été réintégrées dans l’agenda des discussions :

1. Les indemnités de logement et de transport, jusque-là exclues des négociations.

2. L’engagement des enseignants contractuels non retenus, y compris ceux de Conakry. Ce point, d’abord rejeté par le gouvernement, revient désormais « en bonne place ».

3. Le paiement des primes de fonction des cadres de l’Éducation, que la partie gouvernementale voulait conditionner à l’adoption du statut particulier. Les syndicats affirment avoir « convaincu le gouvernement de corriger cette injustice ».

Vers des propositions gouvernementales d’ici dimanche

L’intersyndicale indique avoir exigé des réponses concrètes avant lundi prochain, afin de pouvoir informer la base.

Le gouvernement, représenté par un ministre lors du lancement des travaux — mais non impliqué dans les échanges techniques — doit désormais consulter ses experts avant de revenir à la table.

« Nous attendons des propositions claires d’ici dimanche, pour que dès lundi les enseignants, de Conakry à l’intérieur du pays, soient informés des avancées », précise le porte-parole.

Cependant, l’intersyndicale prévient qu’en cas de blocage ou de « manœuvres dilatoires », une nouvelle grève pourrait être déclenchée sur toute l’étendue du territoire.

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