PLACEZ VOS PRODUITS ICI
CONTACTEZ [email protected]

L’annonce de la rentrée scolaire 2025-2026 pour le 15 septembre, faite par le ministre de l’Enseignement pré universitaire et de l’alphabétisation, Jean Paul Cedy, ne passe pas inaperçue. Dans un contexte économique difficile marqué par la rareté de liquidités, plusieurs parents d’élèves jugent cette décision précipitée et réclament un report.
Dans les rues de Conakry, le sujet s’invite dans toutes les conversations. Interrogés par Guinée360.com, de nombreux citoyens estiment que l’État ne prend pas suffisamment en compte la réalité financière des ménages.
« La rentrée scolaire fixée au 15 septembre n’est pas profitable aux parents d’élèves », tranche Adama Hawa Bah, commerçante. Elle redoute surtout la pression des établissements privés :
« Les écoles privées vont demander que le mois de septembre soit payé, alors que les gens n’ont pas d’argent. Nous demandons à l’État de penser à la situation financière des parents. À défaut, qu’il construise suffisamment d’écoles publiques pour soulager les citoyens. »
Un avis partagé par Madame Mara, vendeuse de sandwichs et d’haricots, qui exprime sa détresse :
« Cette nouvelle nous a surpris. Actuellement, ça ne va pas, le pays est tellement dur. On se débrouille, nos maris ne travaillent pas. Moi non plus, je n’ai pas assez de moyens. Il faut que le ministre nous aide en décalant la rentrée, sinon ce n’est pas possible. »
Pour cette mère de trois enfants, le poids financier devient insupportable :
« L’année passée, j’ai payé un peu plus de 2 millions pour mon fils en 3e année. Pour celui en 7e, c’était plus de 3 millions. Et pour la petite en maternelle, environ 800 000. Chaque année, les frais augmentent. Ce n’est pas facile. »
À Kiroty, dans la commune de Lambandji , Hamidou Bah, pneumatique de profession, plaide pour un report d’un mois supplémentaire :
« Si le gouvernement acceptait d’aller jusqu’en octobre, ce serait mieux. Les parents auraient ainsi le temps de bien se préparer. Ici, il n’y a pas d’école publique. L’État nous a donné des terrains pour en construire une, mais cela n’a pas encore été fait. La seule école publique de Lambandji est loin et surpeuplée. »
Comme beaucoup d’autres, il subit la flambée des frais scolaires :
« L’année passée, pour mes cinq enfants, je payais 2,5 millions pour la première tranche de certains, 1,6 million ou 1 million pour les autres. C’est vraiment compliqué. »
Entre manque de moyens, absence d’infrastructures publiques suffisantes et hausse continue des frais dans le privé, la fixation de la rentrée au 15 septembre met à nu les difficultés quotidiennes des familles guinéennes. En attendant une éventuelle réaction du gouvernement, l’incertitude plane sur une rentrée qui s’annonce déjà tendue.
L’article Rentrée scolaire 2025-2026 : la décision du 15 septembre fait grincer des dents chez les parents est apparu en premier sur Guinee360 - Actualité en Guinée, Politique, Économie, Sport.