Rémy Lamah de nouveau à la barre: « La loi a été dite, je n’ai plus rien à dire… »

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Le procès en appel de l’ancien ministre de la santé le Général Rémy Lamah et sa co-accusée la directrice générale de la société Soguimap Sarl, représentée par son assistante s’est poursuivi ce jeudi 14 mars 2024 devant la chambre des appels de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF).

Poursuivi pour des faits présumés de corruption dans la passation, l’exécution et le contrôle des marchés publics, pour la fourniture de médicaments aux structures sanitaires, pour un montant de 102 milliards gnf, l’ancien ministre de la santé le général Rémy Lamah n’est pas passé du dos de la cuillère à la barre. Il estime qu’il n’a plus rien à prouver dans cette affaire après avoir été disculpé en instance.

« Depuis plus d’un an ce dossier a été largement débattu et des témoins ont défilé à cette barre. Je me dit que la loi a été dite donc je n’ai plus rien à dire… il revient à la partie qui a fait appel de venir s’expliquer », s’est-il exprimé.

Le procureur spécial Aly Touré qui a interjeté appel, prenant la parole, a directement sollicité une expertise sur la procédure du second contrat de passation de marché entre l’ancien ministre de la santé et la société ZMC.

« Il y a eu plusieurs violations dans la passation de ce marché mais malheureusement en instance nous n’avons pas été suivi… il est très imminent que la Cour se fasse aider par un spécialisteNous sommes tombés de nu lorsque la chambre de jugement avait renvoyé les prévenus pour des fins de poursuite. Il faut ordonner une expertise dans cette affaire. Il faut que tous les documents de ce second contrat soit mis à la disposition d’un expert …. », a-t-il plaidé.

L’agent judiciaire de l’Etat a également souscrit à cette demande du procureur.

Les avocats des prévenus rappellent que le parquet de l’ancienne chambre de jugement avait plaidé à ce que Rémy Lamah et sa co-accusée soient relaxés pour délit non constitué. Raison pour la quelle ils se demandent « en quoi a-t-on besoin d’un expert alors que la conclusion de ce contrat a été clair? ». C’est pourquoi, ils ont sollicité de la cour « le rejet de cette demande ».

Le juge Daye Mara a finalement ordonné une expertise sur la passation du marché du second contrat signé par Rémy Lamah et la société ZMC en trois (3) semaines.

Enfin, il a renvoyé l’audience au 11 avril 2024 pour la suite des débats.

Aïssata Barry

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