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Le ministère de la Santé a lancé, ce jeudi 4 décembre 2025, un atelier national consacré à l’élaboration du nouveau Dossier d’Investissement (DI) 2026-2029 dédié à la santé maternelle, néonatale, infantile, adolescente, à la nutrition et à la lutte contre les violences basées sur le genre. Organisé avec l’appui de l’UNFPA et du Global Financing Facility (GFF) de la Banque mondiale, l’atelier réunit cadres gouvernementaux et partenaires techniques afin de définir une feuille de route devant orienter les investissements de l’État et de ses partenaires pour les quatre prochaines années.
Dans son intervention, Djènè Fadima Kaba, directrice nationale de la Santé familiale et de la Nutrition, a rappelé que la Guinée figure désormais parmi « les pays pionniers » dans la mise en œuvre de cet outil stratégique, grâce au soutien technique de l’UNFPA et au financement du GFF.
« Nous allons capitaliser les acquis et intégrer les dimensions encore insuffisamment prises en compte dans le premier dossier, notamment la multisectorialité au sein de la plateforme SRMANIA », a-t-elle déclaré, insistant sur la nécessité de renforcer cette approche.
La Représentante de l’UNFPA, Anita Akumiah, a indiqué que cet atelier s’inscrit dans un processus méthodologique participatif destiné à guider la préparation du DI 2025-2029.
Elle a salué les progrès réalisés par la Guinée en santé sexuelle et reproductive, tout en rappelant la gravité des indicateurs actuels, notamment une mortalité maternelle estimée à 550 décès pour 100 000 naissances vivantes et une prévalence des violences basées sur le genre atteignant 80,7 %.
« Ces indicateurs confirment l’urgence d’innover. Il est crucial désormais de déployer des stratégies audacieuses pour transformer durablement la réponse aux défis sociaux et sanitaires », a-t-elle affirmé.
Elle a réitéré l’engagement de l’UNFPA à accompagner la mise au point du futur DI, qui devra permettre d’éliminer les décès évitables, de cartographier les financements disponibles et les gaps, et de contribuer à l’atteinte des ODD 3 et 5 d’ici 2030.
De son côté, le Chef de projet représentant la Banque mondiale a exprimé l’alignement total du GFF avec les orientations présentées par l’UNFPA.
Il a rappelé que la santé maternelle et infantile demeure « au cœur de la Couverture sanitaire universelle en Guinée », inscrite désormais dans la Constitution.
« Cette période pré-électorale constitue une opportunité majeure pour renforcer le plaidoyer en faveur du financement de la santé », a-t-il souligné.
Il s’est également félicité de l’achèvement du premier DI par la Guinée et de la réalisation d’une évaluation complète, une démarche encore rare selon lui. Parmi les interventions jugées prometteuses, il a cité le financement basé sur les résultats (FBR), l’amélioration de l’offre de soins jusqu’au niveau communautaire et le renforcement de la gratuité des soins pour les populations vulnérables.
En donnant le coup d’envoi des travaux, le Secrétaire général du ministère de la Santé a insisté sur l’importance stratégique du futur DI, instrument clé pour mobiliser des ressources et garantir un accès équitable aux services de santé.
« Il s’agit d’un outil de mobilisation des ressources visant à garantir que chaque femme, chaque adolescent et chaque enfant en Guinée puisse accéder aux services essentiels sans barrières financières ou sociales », a-t-il affirmé.
Les travaux, qui se poursuivent jusqu’au 6 décembre, permettront d’analyser la situation sanitaire et budgétaire du pays, d’identifier les interventions prioritaires et de préciser les investissements nécessaires en vue d’élaborer une feuille de route nationale ambitieuse pour accélérer la réduction de la mortalité et renforcer la protection des femmes et des enfants.
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il y a 2 heures
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