Recrutement des enseignants : Alseny Mabinty Camara dénonce la procédure

il y a 3 heures 16
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À l’orée de la rentrée des classes, les syndicats de l’éducation accentuent la pression sur le gouvernement pour qu’il honore ses engagements.

Le secrétaire général de l’Union Populaire des Travailleurs de Guinée (UPTG), Alseny Mabinty Camara, a dénoncé, ce mercredi 10 septembre 2025, le recrutement de plus de 2 000 enseignants au niveau central de la fonction publique. A l’en croire, la plupart d’entre eux n’auraient pas la compétence requise, alors que plus de 4 000 autres enseignants contractuels, en situation de classe, venaient d’être recalés quelques mois plus tôt.

Il a fustigé le manque de sérieux qui a guidé l’État dans ce recrutement qui, selon lui, aggravera le déficit d’enseignants dans les écoles.

« Le Ministère de l’Enseignement Pré-Universitaire et de l’Alphabétisation a exprimé un besoin de 20 000 enseignants pour les établissements pré-universitaires, mais ils n’en ont recruté que 12 000 pour le moment : 10 000 au titre de la fonction publique locale et 2 000 pour la fonction publique centrale. Il y a donc un manque de plus de 8 000 enseignants. S’ils doivent procéder à un recrutement, la priorité doit être obligatoirement donnée à ceux qui ont travaillé gratuitement pendant toutes ces années sans rien demander à l’État. En réalité, dans un État sérieux, on ne devrait pas lancer un concours de recrutement quand on sait qu’il y a déjà des enseignants contractuels sur le terrain, honnêtement parlant. Mais aujourd’hui, ils ont recruté plus de 2 000 enseignants qui ont déclaré ouvertement devant des chefs d’établissement qu’ils ne pouvaient pas enseigner. Nous avons assisté à tout cela. Laisser ceux qui ont de l’expérience et recruter ceux qui n’ont jamais enseigné est une injustice », a-t-il affirmé.

Alseny Mabinty Camara exigé donc, le rétablissement sans délai de leurs camarades recalés lors du dernier concours de la fonction publique locale, soit près de 5 000 personnes. Le syndicaliste réclame également le paiement intégral des primes d’incitation accordées à ces derniers, soit 6 000 000 GNF par enseignant.

Ce n’est pas tout. Il revendique aussi les avantages accordés aux fonctionnaires locaux. Selon le code des collectivités locales, ces fonctionnaires devraient bénéficier d’une prime de 25% sur leurs salaires, en plus de celle des fonctionnaires de l’administration centrale. À cela s’ajoute, « la signature surtout du statut particulier des enseignants, ça, c’est maintenant ou jamais (…). Je crois que les démarches continuent dans l’intérêt supérieur des enseignants », a conclu le secrétaire général adjoint chargé de la syndicalisation du SNE (Syndicat National de l’Éducation).

Mosaiqueguinee.com

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