Recherche des fugitifs : des graves accusations portées contre l’armée

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Dans la nuit du vendredi 3 à samedi 4 novembre 2023, la maison centrale de Conakry a été attaquée par un commando lourdement armé, selon la thèse officielle, occasionnant ainsi l’évasion de 4 détenus dont 3 ont finalement été rattrapés.

Les forces de défense et de sécurité se sont mises à la trousse des assaillants dans Conakry. Des éléments de l’armée, de la police et de la gendarmerie ont investi plusieurs quartiers de la capitale. Depuis samedi, l’accès à Kaloum est soumis à des restrictions. Les engins roulants ainsi que les passants sont soumis à des fouilles systématiques.

Selon le parquet général, les opérations menées par les forces de défense et de sécurité se sont soldées par 9 morts dont 3 personnes à bord d’une ambulance tuées au Pont 8 novembre, ainsi que plusieurs blessés.

En haute banlieue de Conakry, plusieurs familles ont été terrorisées par la descente musclée des FDS. Dans le quartier Samatran Village, la famille de Mme Touré a reçu la visite inopinée des éléments de l’armée. «J’ai entendu des coups de feu. Prise de panique, j’ai automatiquement placé le congélateur et le fauteuil devant la porte pour mettre mes enfants à l’abri. Quand ils sont entrés dans la cour, ils ont tiré sur les vitres en demandant aux gens de sortir, mais moi, je ne suis pas sortie par peur. On a eu vraiment peur, nos vies étaient entre les mains de Dieu» , relate-t-elle sous le choc.

Dans le même quartier sillonné par notre reporter, les citoyens rencontrés ont confié avoir été témoins d’un “violent affrontement” entre les Forces de défense et quelques membres du commando qui auraient fait 3 morts.

Enseignant de profession, Ibrahima Sory Camara a été alerté par ses enfants de l’arrivée dans leur quartier d’un groupe de militaires ensanglantés. «Ils nous ont dit sortez, sinon nous allons saccager votre maison. Ils nous ont mis au sol avec les enfants. Un d’entre eux m’a donné un coup de pied. Ils ont envoyé mon frère et moi à 30 mètres de chez nous. Ils nous ont demandé si on était des militaires, j’ai dit non. Les forces spéciales sont partis avec mon frère. Moi, on m’a envoyé à la brigade de recherche de Sonfonia où j’ai été auditionné avant d’être enfermé puis libéré suite à l’intervention d’un avocat».

Beaucoup de citoyens de Samatran ont confié que leurs proches ont été arrêtés et embarqués par les forces spéciales pour une destination inconnue.

Les habitants de MafancoColéah, quartier non loin du centre ville, situé dans la Commune de Matam ont eux aussi subi la même terreur comme ceux de Samatran. «On a soudainement vu ici un Pick up des forces spéciales, ils se sont arrêtés au niveau du carrefour pour fouiller les motards, les véhicules et les piétons. Ils ont arrêté beaucoup de gens et retiré leurs téléphones».

Sur 4 évadés, 3 dont Thiegboro Camara, Blaise Goumou et Dadis Camara ont été rattrapés et reconduits à la maison centrale de Conakry. Par contre, Claude Pivi est toujours en cavale.

Kounè Diallo

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