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Une note circulaire émanant du recteur de l’Université Général Lansana Conté de Sonfonia a suscité une vague de réactions indignées sur les réseaux sociaux. Cette note, datée du 7 février, annonce le rappel des diplômes délivrés par l’institution, en raison d’une incohérence juridique entre les visas et les mentions portées sur ces documents officiels.
Le Pr Daniel Lamah, recteur de l’université, a expliqué lors d’un point de presse tenu ce 8 février que cette décision découle d’une complexité résultant de l’existence de deux bases de données distinctes. Une première, conforme à la réglementation de 2007, et une seconde, plus récente et en accord avec la réglementation de 2019. Selon le Pr Lamah, cette dualité pose un problème d’incohérence juridique entre les visas des diplômes et les mentions qui y sont inscrites.
« L’université se trouve entre deux bases de données », a déclaré le Pr Lamah. « La réglementation de 2007, en vigueur depuis la mise en place du système LMD en 2007, a été remplacée par celle de 2019. Notre objectif est de migrer toutes les données de l’ancienne base vers la nouvelle pour garantir la crédibilité structurelle de nos résultats et documents académiques », a-t-il ajouté.
Le Secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, Dr Facinet Conté, a rassuré les étudiants que leurs droits seront respectés. « Nous veillerons à ce que les diplômes non conformes soient remplacés dans les meilleurs délais par des documents conformes aux règlements en vigueur », a-t-il affirmé.
Dr Facinet Conté a adressé un message aux étudiants concernés, les invitant à comprendre que les diplômes en leur possession sont désormais caduques, les qualifiant de simples « papiers ». Il les a encouragés à collaborer avec les autorités pour obtenir rapidement des documents valides pour leur vie professionnelle : « Vous ne détenez pas des diplômes, vous détenez, depuis quelques jours, des papiers. Si vous voulez avoir vos diplômes, je vous prie de faire un retour vers les autorités pour que dans le meilleur délai, celles-ci puissent mettre à votre disposition, des documents qui vous accompagneront durant votre vie professionnelle. »
Mamadou Yabara Camara, Directeur de la Scolarité, a souligné la responsabilité de l’université dans cette affaire et a promis des mesures fortes pour remédier à la situation. Il a présenté des excuses avant d’annoncer qu’une nouvelle délibération sera tenue pour décerner les grades de licence conformément aux règlements en vigueur : « Le conseil de l’université va siéger sur le nouveau résultat qui respecte le règlement des études de licence. Donc, l’ancienne note de service portant l’attribution des grades de licence à vous sera nulle et de nul effet. Ensuite, le ministère est obligé de prendre des décisions fortes. C’est-à-dire, on écrase complètement toutes les séries des diplômes que vous avez pris. Cela veut dire que ces diplômes vont devenir de simples papiers. Vous n’êtes pas responsables, c’est nous qui sommes responsables. Surtout le service de la scolarité. »
Selon les chiffres avancés, sur les 10 525 étudiants sortants, 6 592 sont concernés par cette situation.