Rapatriement de migrants : Mohamed Diallo regrette l’inefficacité de la politique migratoire guinéenne

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Depuis l’avènement du Comité National du Rassemblement pour le Développement au pouvoir, près de 9 mille migrants guinéens en détresse, ont été ramenés en Guinée.

Une démarche dont se vantent les autorités guinéennes à travers le ministère des affaires étrangères et des guinéens établis à l’étranger.

Cependant, beaucoup d’acteurs de la chaîne de lutte contre la migration irrégulière, jettent le doute sur la sincérité du gouvernement à cet effet.

Ils estiment que le simple fait de rapatrier des guinéens qui sont en difficulté, n’est pas suffisant.

« Je me dis que le rapatriement est bon, mais il faut un accompagnement. C’est d’ailleurs une déportation et non un rapatriement. Ils sont en train de déporter des guinéens, dès qu’ils le font, ils les délaissent. Ils ont rapatrié combien ? Et combien parmi eux ont été accompagnés ? Zéro ! », a indiqué d’entrée le président de l’Organisation Guinéenne pour la lutte contre la Migration Irrégulière (OGLMI).

« Après le mouvement en Tunisie, tout le gouvernement, du président jusqu’au dernier directeur se sont déplacés pour aller à l’aéroport pour accueillir ces jeunes guinéens qui étaient en détresse en Tunisie. Et fort malheureusement, avec tout cela, c’est l’OIM qui achetait de l’eau pour ces derniers. Et après qu’est-ce qu’ils ont fait, c’est juste pour leur donner les frais de transport pour qu’ils puissent rentrer à la maison. Ils ont dit qu’ils n’avaient pas de moyens pour les accompagner », poursuit-il.

Elhadj Mohamed Diallo se montre également touché par l’absence d’une politique migratoire efficace, en matière de lutte contre la migration clandestine en Guinée.

« Rien n’est défini. Qui doit faire quoi ? Comment il faut gérer ? Vous vous imaginez aujourd’hui l’observatoire guinéen des migrations qui est chargé normalement de gérer tout ce qui est données migratoires en Guinée, quitte à Conakry pour l’intérieur du pays pour aller sensibiliser sur le danger lié à la migration. Ça veut dire que personne ne sait ce qu’il doit faire. Et la direction guinéenne établie à l’étranger tout ce qui l’intéresse, c’est comment effectuer une mission à l’international pour identifier des migrants sans préalable », a-t-il fustigé lors d’un entretien accordé à notre rédaction ce vendredi 29 mars 2024.

Selon le président de l’Organisation Guinéenne pour la lutte contre la Migration Irrégulière, la Guinée dispose d’un « Fonds d’Appui aux Guinéens Rapatriés », mais la structure peine encore à fonctionner.

Hadja Kadé Barry

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