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C’est une décision qui a surpris plus d’un ce vendredi 14 juin 2024. A travers un décret lu à la télévision nationale dans la soirée, les autorités de la transition ont procédé à la radiation de Sadiba Koulibaly des effectifs des forces armées guinéennes pour inconduite, attentat à la sûreté de l’Etat, abandon de poste. Une décision intervenue quelques heures seulement après la condamnation de cet ex-chef d’état-major général des armées à 5 ans de prison par le tribunal militaire pour détention illégale d’armes et désertion à l’étranger. Pour les avocats du Général tombé en disgrâce Me Mory Doumbouya, ces deux décisions sont contradictoires.
« Il y a une profonde contradiction entre la décision de justice et la décision administrative de radiation. Pour la décision de la justice, sur le champ, nous avons déposé une déclaration d’Appel. Et c’est en cours de route, nous avons suivi la décision administrative de l’autorité militaire hiérarchique qui prend en compte des faits complètement écartés par la justice. Notamment les faits d’atteinte à la sûreté de l’État. Un fait écarté par les autorités judiciaires ne saurait servir de base à une décision administrative quelconque. C’est la preuve que le débat sur l’acharnement, la question de coûte que coûte vouloir faire taire le général était justifiée. Sinon, il n’y a pas de raison que la justice dise qu’il n’y a pas de complot et qu’il y ait une décision de non-lieu partiel et sur la même question, l’autorité administrative puisse justifier les bases de sa décision pour procéder à la radiation du Général Sadiba », a-t-il réagi.
Me Mory Doumbouya pense que la décision de radiation de son client n’est pas affranchie de recours. Il dit se réserver tout droit à cette fin mais attend d’obtenir une copie de la décision administrative et d’échanger avec le client pour mettre en place ce qu’il faut pour la défense de ses intérêts.
Sékou Diatéya Camara