Présidentielles et législatives 2025 : le PEDN appelle à dissocier les délais techniques des délais politiques

il y a 4 heures 24
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Les réactions se multiplient au sein de la classe politique guinéenne depuis l’annonce de la tenue de l’élection présidentielle couplée aux législatives en décembre 2025, faite par le Premier ministre Bah Oury à Abidjan. Après les Forces vives de Guinée, qui dénoncent une annonce prématurée, le Parti de l’Espoir pour le Développement National (PEDN) s’est également exprimé.

Pour le parti dirigé par Lansana Kouyaté, l’organisation de ces scrutins repose avant tout sur une volonté politique réelle. Dans cet entretien accordé à Guinée360, Mohamed Cissé, porte-parole du PEDN, réaffirme la volonté de son parti de participer à l’ensemble du processus, tout en exprimant plusieurs préoccupations, notamment sur le recensement et la mise en place de l’organe de gestion des élections.

Entretien!
Guinee360.com : Le Premier ministre Bah Oury a annoncé la tenue des élections législatives et présidentielles en décembre prochain. Croyez-vous en la crédibilité de cette annonce ?

Mohamed Cissé : Il est de notoriété que « chat échaudé craint l’eau froide ». Le processus électoral est éminemment politique, mais il ne peut être géré uniquement par le discours politique. Ce dernier est présumé d’une volonté politique lorsqu’il émane de l’autorité concernée. Nous avons entendu cette annonce, mais nous attendons encore des chronogrammes précis, échéance par échéance. Toujours est-il que l’équipe chargée de la gestion des élections devrait être connue avant la mise en place de l’Organe de Gestion des Élections (OGE), prévue après le référendum. N’oublions pas que nous sommes à six mois de l’échéance annoncée, à l’approche de la saison des grandes pluies dans certaines régions, alors que le fichier électoral du référendum n’est toujours pas disponible, pas plus que le chronogramme menant vers cette date, qui reste pour l’instant indicatif.

Au regard de l’évolution du processus électoral, pensez-vous que toutes les conditions sont réunies pour organiser des élections libres, transparentes et crédibles à cette date ?

L’élément central du processus reste le référendum, dont le chronogramme demeure inconnu. La date avancée peut être qualifiée de date politique, mais il faut une lecture d’ensemble du processus. Le recensement, qui a connu des ajustements, est en cours, avec d’importants défis en termes de mobilisation et de fluidité. De notre côté, nous continuons d’envoyer des messages à nos responsables et militants pour les encourager à se faire enrôler. À l’extérieur du pays, nos représentants attendent encore le démarrage effectif du processus. Il convient d’évaluer tous ces éléments afin de mobiliser les moyens nécessaires à la réussite du processus.

Le PEDN est-il prêt à participer à ce scrutin prévu en décembre ?

Le PEDN a déjà tenu son congrès, qui a permis à la fois de désigner le président du parti et son candidat. Celui qui porte aujourd’hui les couleurs de l’Espoir le fait avec responsabilité, clairvoyance et patriotisme. En interne, ce débat est clos.

Plusieurs partis politiques ont signalé des irrégularités dans le processus de recensement. Le PEDN partage-t-il ce constat ?

Chaque parti est libre de ses choix, selon ses objectifs. Ils ont leurs approches pour dialoguer avec l’exécutif, et le PEDN a la sienne. Nous ne sommes pas une entreprise, mais un parti politique qui a toujours privilégié le dialogue et l’intérêt supérieur de la nation. Nous refusons toute posture mimétique ou toute logique fondée uniquement sur les avantages matériels. Les défis que la Guinée doit relever dépassent largement les intérêts corporatistes ou les calculs de court terme. Ce qu’il faut aujourd’hui, c’est de la vision et des actions détachées des gains immédiats.

Quelles recommandations formulez-vous pour garantir le bon déroulement du processus électoral et assurer la crédibilité des prochaines élections ?

Les solutions sont connues. Il faut sortir du superficiel et aller vers des échanges de fond sur les enjeux essentiels. Il faut savoir écouter, au lieu de simplement entendre, et éviter six mois de discours pour finir avec deux mois de préparation. Les délais techniques doivent impérativement être dissociés des délais politiques, avec un cap maintenu sur l’esprit de la Charte de la transition.

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