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Le 5 septembre 2021, la Guinée basculait dans une nouvelle ère. Ce jour-là, l’ancien président Alpha Condé, après 11 années passées au pouvoir, était délogé du palais présidentiel par une junte militaire. Quatre ans plus tard, la date reste gravée dans la mémoire collective : symbole d’un tournant historique, mais aussi d’un bilan mitigé.
À l’occasion de cette commémoration, Guineenews.org est allé à la rencontre de quelques citoyens de Conakry. Entre enthousiasme, regrets et frustrations, les avis reflètent l’état d’esprit d’une nation toujours en quête d’avenir.
Daouda Fofana garde un souvenir lumineux de ce jour : « C’est le jour où Dieu a ouvert la porte du bonheur pour la Guinée. Merci mon Général de nous avoir montré que ce pays peut se développer et que les Guinéens peuvent vivre dans le bonheur. Oui à la nouvelle Constitution ! »
Pour Younoussa Sylla, le 5 septembre marque un moment charnière de l’histoire nationale : « En ce matin de 2021, le pays a connu un tournant majeur : la chute du régime d’Alpha Condé, après 11 ans de pouvoir, a ouvert une nouvelle page d’espoir et de renouveau. Quatre ans plus tard, ce souvenir reste vif, non pas comme une simple rupture, mais comme le point de départ d’une quête collective pour plus de justice, de stabilité et de développement. Cette journée symbolise la volonté du peuple guinéen de croire en un avenir meilleur, sous le regard attentif des nouvelles autorités, avec à leur tête le président Mamadi Doumbouya. »
D’autres voix, en revanche, expriment colère et amertume. Comme Youssouf Cissé : « c’est l’arnaque du siècle pour nous qui aspirons à la démocratie et à l’État de droit. (…) »
Même son de cloche chez Josué Camara, qui interpelle directement le président de la Transition : « Le 5 septembre, tu es arrivé avec tes hommes pour renverser Alpha Condé, qui voulait s’éterniser au pouvoir. Tout le monde était content. Tu as formé ton gouvernement, personne ne t’a dérangé. Tu avais promis que ni toi, ni aucun membre du CNRD ne se présenterait. La mission était simple : organiser des élections et partir. Doumbouya, qu’est-ce qui a changé ? C’est le bon moment de partir. Ton entourage te trompe. Nous t’aimons tel que tu étais. Maintenant pars librement. »
Entre adhésion et désillusion, le 5 septembre reste une date lourde de symboles. Pour certains, elle incarne encore l’espoir d’une Guinée nouvelle. Pour d’autres, elle n’est que la confirmation des promesses trahies.