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En prélude à l’élection présidentielle prévue le 28 décembre prochain, la Direction générale des élections (DGE) a annoncé, ce lundi 7 octobre, la création de deux commissions préparatoires. La première, dite Commission de réception et de validation des parrainages, aura pour mission de contrôler et d’authentifier les candidatures ainsi que les parrainages, sous la supervision de l’organe électoral et en présence des mandataires. La seconde, Commission financière, sera chargée de proposer le montant de la caution que devront verser les candidats à la magistrature suprême.
Mais cette initiative ne fait pas l’unanimité. Le Bloc Libéral (BL), par la voix de son président Faya Lansana Millimouno, s’y oppose fermement, dénonçant une démarche contraire à l’esprit de la nouvelle Constitution. « Ce que nous attendons, c’est que la Direction Générale des Élections s’arrête, car la nouvelle Constitution prévoit un organe technique indépendant pour gérer les élections », a déclaré Faya Millimouno.
Le leader du Bloc Libéral a vivement critiqué l’attitude de l’administration lors du référendum constitutionnel, qu’il juge partiale et partisane. « Nous voulons des élections transparentes, crédibles et inclusives. Pour que celles du 28 décembre répondent à ces critères, il faut dès maintenant mettre en place un organe de gestion indépendant, à travers un cabinet de recrutement composé des meilleures compétences du pays », a-t-il soutenu.
Selon lui, la politisation excessive de l’administration publique rend celle-ci inapte à organiser des élections équitables. « Ce n’est pas moi qui le dis, c’est le président Mamadi Doumbouya lui-même. Il a reconnu, dès son arrivée, que l’administration guinéenne est trop politisée et manque de professionnalisme. Elle ne mérite donc pas notre confiance », a martelé M. Millimouno.
« On ne peut pas être juge et partie »
Revenant sur le précédent référendum, le président du BL a pointé du doigt l’implication directe de hauts responsables de l’État. « Nous avons vu les ministres, le Premier ministre, les secrétaires généraux prendre position, alors que la loi exige des fonctionnaires qu’ils se placent au-dessus de la mêlée. On ne peut pas faire confiance à une administration qui a déjà un candidat. On ne peut pas être juge et partie. »
Pour lui, la crédibilité du futur scrutin repose sur la neutralité totale de l’appareil électoral. « Si l’on veut la paix, la cohésion et la reconnaissance du vainqueur par tous, il faut dès maintenant garantir la transparence et l’inclusivité du processus », a-t-il averti.
Très critique envers la Directrice de la DGE, Faya Millimouno estime que sa démarche est vouée à l’échec. « S’aventurer dans ce qu’elle est en train de faire, c’est aller droit dans le mur. L’administration publique guinéenne n’a aucune crédibilité pour gérer des élections transparentes et inclusives », a-t-il insisté.
En conclusion, le président du BL appelle le CNRD à assumer ses responsabilités et à instaurer, sans délai, un organe électoral indépendant. « Il appartient au CNRD, pour sa propre crédibilité, de veiller à ce que cet organe soit mis en place rapidement. Sinon, les prochaines élections risquent d’être perçues comme un simulacre, avec des résultats contestés et une légitimité entachée. »
Et de prévenir : « Aujourd’hui, l’administration est encore plus politisée qu’au moment où le CNRD a pris le pouvoir le 5 septembre 2021. Confier l’organisation du scrutin à cette administration, ce serait comme confier l’arbitrage d’un match à l’attaquant de l’équipe adverse. Ça ne peut pas marcher.»
L’article Présidentielle 2025 : le BL rejette la DGE et réclame un organe indépendant est apparu en premier sur Guinee360 - Actualité en Guinée, Politique, Économie, Sport.