Préparatifs de l’Aïd el-Fitr à Kamsar: les habitants piégés entre la flambée des prix et pauvreté

A moins de vingt-quatre heures de la célébration de l’Aïd el-Fitr, à Kamsar, vendeurs et clients expriment leur mécontentement face à la conjoncture économique difficile. Dans la matinée de ce samedi 29 mars 2025, au marché Grand Sahara de la commune rurale de Kamsar, les prix des tenues de fête connaissent une hausse significative, contrairement aux années précédentes, d’après plusieurs clients et vendeurs.

Un autre aspect préoccupant est le manque d’argent qui touche les citoyens de cette ville industrielle.

-Mahawa Camara, une cliente rencontrée au marché Sahara, dans le quartier Kassogony, déplore les prix exorbitants : « je viens tout juste de payer une tenue à plus de 450 000 GNF. Pour les enfants, je cherche à leur acheter des chaussures, mais c’est vraiment très cher et l’argent manque. »

-Ousmane Yarie Camara, travailleur dans une entreprise sous-traitante à Kamsar : « avec cette situation économique, il devient difficile de préparer un bon Ramadan. Les prix sont beaucoup trop élevés pour tout le monde. »

D’autres clients, présents sur place, partagent leur frustration face à cette situation. Ils regrettent de ne pas pouvoir acheter des vêtements neufs pour célébrer dignement la fête.

-Alpha Oumar Baldé, vendeur au marché Sahara, observe : « l’affluence n’est pas comme d’habitude. Les prix des chaussures pour les grandes filles varient autour de 140 000 GNF, tandis que pour les plus petits, cela peut atteindre 80 000 GNF voire plus. Les clientes se plaignent souvent, jugeant cela trop cher. »

Selon lui, le marché a changé : « tout le monde est devenu vendeur, et chacun tente de profiter de cette conjoncture pour maximiser ses profits, au détriment des clients. »