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Les Guinéens vont se mobiliser pour le référendum prévu ce 21 septembre 2025 en vue d’adopter une nouvelle Constitution qui promeut la justice sociale, une première dans l’histoire de la République de Guinée en faisant valoir ainsi le premier article de la déclaration universelle des ‘’droits de l’Homme’’ de 1945.
En effet, jamais de mémoire de journaliste et d’activiste de la société civile guinéenne, un projet de Constitution n’est allé trop loin et dans le détail par la prise en compte des questions lancinantes de la société guinéenne, qui taraudent la conscience nationale que celle que nous nous apprêtons à adopter ce 21 septembre 2025.
L’éducation, la santé et la sécurité ne sont plus diluées dans le ventre mou d’une Loi fondamentale du pays mais alignées en bonne place notamment l’article 6 du projet de Constitution par lequel l’Etat s’engage à les respecter et à les faire respecter tout en évoquant le caractère urgent et prioritaire de ces trois défis de tous les pouvoirs publics en Guinée depuis 1958.
L’article 21 s’inscrit également en droite ligne de cette rupture dans la gouvernance politique en Guinée puisqu’il sacralise la gratuité de la formation professionnelle et technique ainsi qu’un droit à un stage en faveur de chaque jeune guinéen sortant d’une école professionnelle dans les secteurs publics ou privés avec le concours de l’Etat quels que soient ses revenus ou ceux de ses tuteurs. Il en est de même de l’accès grat7uit à l’université jusqu’au master ou même doctorat avec également le soutien de l’Etat dans les institutions d’enseignement supérieur publics. Mais également le maintien obligatoire des enfants (filles et garçons) à l’école jusqu’à l’âge de 17 ans.
Par ailleurs, l’institution de la candidature indépendante à toutes les élections nationales et locales va de même non seulement enrichir mais relever l’offre politique pendant les joutes électorales et élargir ainsi le choix conséquent du citoyen lambda durant les consultations nationales. C’est la fin du monopole des partis politiques et de la duperie du citoyen souvent roulé dans la farine par l’élite politique du pays.
il fait en outre l’obligation à l’Etat de construire les infrastructures adaptées en faveur des personnes vivant un handicap et d’ériger l’équité vers la parité au nom du sacro-saint principe de l’égalité de chance entre les hommes et les femmes.
Certes la Constitution de 2010 a envisagé le développement local et la protection de l’environnement mais ce projet de Constitution de 2025 les encadre mieux en prévoyant le contenu local comme un véritable challenge pour l’Etat guinéen, pour ses partenaires de longues dates par exemple dans le secteur minier qui sont le secteur privé ainsi que les investisseurs étrangers dans le seul but de réduire la fracture sociale entre le national et le local surtout entre les préfectures dotées de ressources naturelles et celles qui en sont dépourvues.
C’est donc une aubaine pour cette frange de nos compatriotes engloutis dans la misère abjecte de se délecter tant soit peu des dividendes de l’économie nationale dans un pays marqué du fer rouge par la corruption et la pauvreté depuis belles lurettes.
L’opportunité est ainsi offerte à plus de 51% de nos compatriotes vivant en dessous du seuil de pauvreté de jouir enfin des richesses du sol et du sous-sol de la Guinée,réputée pourtant comme un pays à scandale géologique, hydrologique et agricole.
Certes, ce projet de Constitution, une fois adoptée, engendrera, à ne pas douter,l’émergence d’un pays juste et équitable entre ses filles et fils sur fond de contrat social avec ses corollaires d’une citoyenneté plus active et compétente sur les questions d’une gouvernance participative, inclusive et transparente.
C’est en cela que le rôle des acteurs intermédiaires notamment les médias, les syndicats et les organisations de la société civile s’avère primordial dans la vulgarisation en suscitant et menant le débat public sur ces transformations majeures dans ce projet de Constitution en vue de favoriser leur appropriation par les populations guinéennes avec ou sans provision de la part de l’Etat ou de leurs divers partenaires au développement de la Guinée. Le terrain est déjà balisé par le Conseil National de la Transition (CNT) et le Gouvernement qui ont d’ores et déjà disséminé ces nouveautés
Ces acteurs intermédiaires devraient honorablement s’acquitter de cette mission qui relève de leur mandat social, eux qui sont les maillots essentiels entre le travail des pouvoirs publics et de leurs divers partenaires au développement. Qu’ils investissent alors les rues et ruelles, les villes et les hameaux de la Guinée au nom de ce contrat social qu’ils ont contracté avec la majorité silencieuse.
Jamais un projet de Constitution n’a également intégré l’équilibre et la séparation des pouvoirs politiques, la stabilité d’une Loi fondamentale (30 ans de sureté et 60% requis pour une quelconque modification constitutionnelle) avec la prise en compte des aspirations légitimes et profondes des larges couches de la population guinéenne que ce projet de Constitution dont le peuple souverain de Guinée adoptera massivement ce 21 septembre 2O25.
La victoire du ‘’Oui’’ sera la conséquence des messages de ces acteurs intermédiaires recentrés autour de ces révolutions, ces ruptures d’avec les Constitutions précédentes au nom de la justice sociale désormais sacralisée en Guinée.
Celui-ci nous rassemble, ce projet de Constitution, puisqu’il prône et promeut l’amélioration des conditions de vie de tous les guinéens, la réduction de la fracture sociale, la création d’un écosystème pour une vie digne pour chaque guinéen quel que soit son statut social et leur accès équitable aux services sociaux de base.
Voilà pourquoi le ‘’Oui’’ l’emportera au soir du 21 septembre 2025 puisque les guinéens en sont conscients de ces enjeux, car ils seront imprégnés de cette nouvelle vision d’une nouvelle gouvernance politique plus inclusive et équitable en filigrane dans ce projet de ‘’Constitution’’.
Charles de Gaulle, père de la France libre, ne savait pas bien le dire d’ailleurs à propos de la justice sociale, citation : ‘’ La justice sociale se fonde sur l’espoir, sur l’exaltation d’un pays, non sur les pantoufles’’- Fin de citation.
Moussa IBOUN CONTE
L’article Pourquoi allons-nous voter ‘’oui’’ le 21 septembre 2025 ? (Par Moussa Iboun Conté) est apparu en premier sur Mediaguinee.com.