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Une plénière a réuni les conseillers nationaux, autour du président du CNT ce vendredi 22 décembre 2023 à l’hémicycle du palais du peuple de Conakry.
Entre autres points à l’ordre du jour de cette plénière, figurait la présentation du projet de Loi de finances initiales (PLFI) 2024, du gouvernement de transition.
Dans sa prise de parole, le PM Goumou a précisé que « ce projet a été élaboré avant l’explosion du dépôt de carburant de Kaloum ». Et donc, ce sinistre qui impacte fondamentalement les activités du gouvernement et du secteur privé, va jouer sur ce PLFI-2024.
À la suite de l’orientation faite par le chef du gouvernement, les ministres du pool économique du gouvernement et le Gouverneur de la Banque centrale de la République de Guinée (BCRG) ont donné des détails plus précis, notamment sur les recettes et les dépenses de l’exercice 2024.
Le ministre du budget, Dr Lanciné Condé, dans sa prise de parole, a d’abord précisé que ce projet est structuré autour des hypothèses.
Ce projet de Loi de finances prévoit, dans son volet recettes, une prévision qui ont inspiré les mesures spécifiques indiquées dans les orientations du premier ministre chef du gouvernement.
Parmi ces orientations, figurent, selon le ministre, « l’accroissement significatif du niveau de mobilisation des recettes fiscales de manière à atteindre un taux de pression fiscale de 13.25% en 2024 ; d’assurer la relance économique à travers le soutien aux entreprises et aux ménages, pour contenir les chocs économiques des crises en cours ; la poursuite des réformes et mesures de sécurisation des recettes ; l’allocation d’au moins 20% des dépenses de biens et services du budget des départements aux services déconcentrés », etc.
Les projections budgétaires pour 2024, reposent sur les principales hypothèses du cadrage macro-économique qui se déclinent comme suit :
Hypothèses LFR 2023/Hypothèses PLF2024
Taux de croissance (%) 5,7
5,4
Taux d’inflation (%) 9,2 8,9
Taux de change (1 USD pour GNF) 8 750 8 806
Le présent projet de Loi soumis par le gouvernement de transition tient en compte, tous les points de la vie économique et sociale, même le retour à l’ordre constitutionnel. Au titre des recettes, a dit le ministre du budget, « les prévisions sont estimées à 30 388,58 Mds contre 29 029,32 Mds dans la Loi de Finances Rectificative (LFR) 2023, soit une augmentation de 1 359.26 Mds (+4,68%) ».
« Par rapport aux prévisions en loi de finances initiale de 2023, cet accroissement se situe à 8,9%. Cette prévision de recettes se décompose en budget général pour 29 339.94 et en budgets d’affectation spéciale (BAS) pour 1 048,64 Mds », a-t-il dit avant d’ajouter que les recettes du budget général se répartissent « en recettes fiscales pour 26 286,27 Mds, soit une augmentation de 1 619.68 Mds par rapport à la LFR 2023 ; en don pour 1088,44 Mds, soit une diminution de 197.11 Mds comparés à la LFR 2023 et en autres recettes pour 1 965,23 Mds, soit une augmentation de 85.21 Mds par rapport à la LFR 2023 ».
Pour mobiliser ces recettes, le rôle des régies financières est fondamental. Ainsi, le PLFI-2024 prévoit, pour la Direction Générale des Impôts, la mobilisation de 15 500 Mds contre 14 845,52 Mds dans la LFR 2023. Soit un accroissement de 4,41% ; pour la Direction Générale des Douanes, la mobilisation de 10942.31 Mds contre 9 793,55 Mds en LFR 2023, soit un accroissement de 1,17%. Quant à la Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique, le PLFI-2024 prévoit la mobilisation d’un montant de 2731,70 Mds contre 2737.24 Mds en LFR 2023, soit une baisse de 0.20%.
Le ministre Condé a ajouté que ce niveau de recettes porte le taux de pression fiscale à 13.39% du PIB contre 12% en Loi de Finances Rectificative 2023.
Au sujet des dépenses, « elles passent de 37 249,45 Mds en Loi de Finances Rectificative 2023 à 38 030.22 Mds en 2024, soit une augmentation de 780.77 Mds (+2.10%), rapportées au PIB. Les dépenses s’établissent à 18.72% et s’inscrivent dans la recherche d’une plus grande efficacité dans la gestion axée sur les résultats, afin d’assurer un service public de qualité ».
Après la présentation de ce projet, ce jour, les conseillers nationaux se pencheront avec les cadres des départements ministériels, sur les détails, les ramifications pour sortir un document de Loi de finances initiales pour l’exercice 2024 afin de permettre au gouvernement de travailler, dès janvier prochain.
MohamedNana Bangoura