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Malgré le repos biologique imposé du 1er juillet au 31 août par le ministère de la Pêche pour protéger les espèces halieutiques en période de reproduction, le port de pêche de Bonfi fait face à une recrudescence de captures illégales de petits poissons. Ce phénomène alarmant est dénoncé par des pêcheurs artisans du port qui constatent, avec désarroi, l’inefficacité des autorités locales face à cette situation préoccupante.
Les pêcheurs ont signalé l’arrivée de pirogues non locales, principalement en provenance de Kamsar, Kaback et environs, qui envahissent le port de Bonfi. Selon nos sources, ces embarcations utilisent des filets extrêmement fins, appelés « wantot », capables de capturer même les plus petits poissons, y compris ceux à peine nés. Selon notre interlocuteur qui a préféré garder l’anonymat : « Ces filets empêchent tout poisson de s’échapper, et les pêcheurs vont jusqu’à exploiter les zones de reproduction, compromettant ainsi l’efficacité du repos biologique et exacerbant la rareté des poissons. »
Les pêcheurs déplorent également l’inaction des autorités portuaires. « Nous avons alerté nos responsables, mais aucune mesure concrète n’a été prise pour endiguer ce phénomène. Si cette situation perdure, le repos biologique risque de n’avoir aucun impact, et nous pourrions être confrontés à une pénurie alimentaire importante dans le futur », a indiqué notre source.
Selon elle, chaque jour, les pirogues en question capturent des quantités considérables de poissons, qui sont ensuite vendus dans des bassines à un prix de 150 000 GNF par bassine aux femmes. Ces embarcations sont facilement identifiables grâce aux drapeaux multicolores qu’elles arborent, dominés par le blanc, le rouge et le bleu. Elles partent tôt le matin et reviennent entre 14h et 16h. Nous avons fait un constat au port de Bonfi ce mercredi 31 juillet 2024. Le business de capture et la commercialisation de petits poissons semblent être un business florissant. Des femmes sans grand choix face à l’offre, achètent ces poissons et les revendent au marché de Bonfi situé à quelques marches du port.
Face à cette situation, les pêcheurs de Bonfi appellent les autorités et le ministère de la Pêche à intervenir rapidement pour interdire ces pratiques illégales et protéger les ressources halieutiques, afin d’assurer la durabilité des stocks de poissons et la sécurité alimentaire des communautés locales.
Toutes nos tentatives de faire réagir les responsables dudit port sont restées vaines. La cheffe de port absente pour des raisons de maladies, son adjoint a indiqué qu’il ne pouvait pas se prêter à nos questions.