Négociations SLECG – Gouvernement : pas de signature du statut particulier, mais un protocole d’accord « satisfaisant »

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Après plusieurs semaines de discussions portant sur l’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants, le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) a signé, dans la matinée du mardi 2 décembre 2025, un protocole d’accord avec le gouvernement.

Si l’objectif principal restait la signature du statut particulier des enseignants, ce point n’a finalement pas abouti, notamment en raison de l’absence de plusieurs organisations syndicales — FSPE, SNE et SNAESURS — qui ont boycotté la rencontre.

Malgré cela, la délégation du SLECG, conduite par Aboubacar Soumah et Kadiatou Bah, s’est félicitée des avancées obtenues. Voici les principales dispositions du protocole.

  1. Révision immédiate de la date d’ouverture des classes 2025-2026
  2. Mise en place d’une Commission technique bipartite pour la révision du statut particulier

Une Commission technique gouvernement–intersyndicale a été constituée, et un projet de statut révisé a été transmis aux autorités. Après examen, et compte tenu des préoccupations des enseignants ainsi que du retrait du SNAESURS, les parties ont convenu de :

  • poursuivre la révision du statut particulier à partir de février 2026 ;
  • se prononcer sur les primes et indemnités spécifiques aux enseignants du pré-universitaire, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle.

Revalorisation des primes

Les parties ont validé les points suivants :

  • Prime de préparation mensuelle : de 100 000 GNF à 500 000 GNF
    • 300 000 GNF à partir de février 2026
    • 500 000 GNF à partir de juillet 2026
  • Prime de craie mensuelle : de 125 000 GNF à 500 000 GNF
    • 300 000 GNF dès février 2026
    • 500 000 GNF dès juillet 2026
  • Prime de documentation annuelle : de 300 000 GNF à 1 500 000 GNF
  • Extension des avantages du décret D/2024/0027/PRG/CNRD/SGG
    Applicable aux enseignants titulaires de grades académiques (assistant, maître assistant, maître de conférences, professeur, etc.)
  • Transmission obligatoire, par les services déconcentrés (IRE, DPE, DCE), des listes des enseignants bénéficiaires des primes.
  1. Déblocage des salaires de juillet–août 2025 et réouverture de la plateforme FUGAS

Une Commission bipartite (DGFP, IGAP et syndicats) sera chargée d’examiner les dossiers des agents bloqués. Les DRH devront transmettre des listes co-signées avec les DPE, DCE, chefs d’établissements et responsables syndicaux afin de permettre le déblocage des dossiers justifiés d’ici fin décembre 2025.

  1. Reclassement des enseignants admis aux examens professionnels

Le gouvernement s’engage à prendre en charge, dès janvier 2026, les arrêtés de reclassement des enseignants admis lors de la session 2017.

  1. Situation des enseignants contractuels non retenus

Le gouvernement rappelle que l’accès à la Fonction publique se fait par voie de concours. Il invite les syndicats à sensibiliser les contractuels concernés à se préparer aux prochains concours/pratiques de classe, où ils seront considérés comme prioritaires.

Le protocole précise que les autres points du mémorandum ayant une incidence financière seront intégrés au statut particulier révisé, attendu en février 2026.

Les deux parties ont salué le climat de responsabilité durant les négociations et ont convenu de suspendre les discussions jusqu’à la reprise du processus à cette date.

Réactions après la signature

Kadiatou Bah, Secrétaire générale du SLECG

Elle salue les avancées obtenues : « nous sommes très satisfaits, car les primes sont vraiment consistantes. 95 % des enseignants bloqués ont été débloqués grâce aux discussions. Malgré le retrait du SNAESURS, du SNE et de la FSPE, nous avons estimé qu’en tant que syndicalistes expérimentés, nous ne pouvions pas laisser la table de négociation vide. »

Aboubacar Soumah, président du SLECG

Il revient sur le report du statut particulier : « le statut particulier concerne tous les départements du système éducatif. Son examen ne pouvait se poursuivre sans l’ensemble des acteurs. C’est pourquoi il a été mis de côté pour se concentrer sur les primes et indemnités. »

Aboubacar Kourouma, Secrétaire général du ministère de la Fonction publique

Il réaffirme l’importance du statut particulier : « c’est un élément clé pour le gouvernement. Mais l’absence de certains syndicats a rendu impossible une révision consensuelle. Nous avons donc convenu de reprendre les travaux en février, après une mission de benchmark pour identifier les meilleures pratiques dans d’autres pays. »

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