Nabil Djellit donne son verdict sur Sénégal – RDC

il y a 7 heures 38
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Coupe du monde 2026 : selon Nabil Djellit, le Sénégal doit trembler, la Côte d’Ivoire et le Burkina avertis

Les éliminatoires africaines pour la Coupe du monde 2026 battent leur plein, et déjà les débats se multiplient autour des favoris, des outsiders et des risques de surprises. Le journaliste et consultant franco-algérien Nabil Djellit, connu pour son franc-parler et ses analyses souvent tranchées sur le football africain, a récemment livré son regard sur la situation. Pour lui, les grandes nations du continent, à commencer par le Sénégal, la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, doivent se méfier. Rien n’est joué d’avance, et les obstacles seront nombreux d’ici la fin des qualifications.

Nabil Djellit donne son verdict sur Sénégal – RDC

Un format plus large mais toujours impitoyable

La FIFA a élargi la Coupe du monde 2026 à 48 équipes, offrant ainsi à l’Afrique neuf places directes, plus une potentielle dixième via les barrages intercontinentaux. Sur le papier, cette réforme devait faciliter la tâche des cadors africains. Mais la réalité du terrain démontre que la concurrence est toujours aussi rude. Chaque groupe de qualification recèle ses pièges, et la moindre contre-performance peut coûter cher.

C’est précisément ce que rappelle Nabil Djellit : « Le Sénégal, la Côte d’Ivoire ou encore le Burkina Faso ne doivent surtout pas croire que leur billet est déjà en poche. L’Afrique regorge de sélections talentueuses, prêtes à créer la surprise. Il n’y aura pas de place pour la suffisance ».

Le Sénégal : un statut de favori mais des certitudes fragiles

Champion d’Afrique en 2022 et quart-de-finaliste de la dernière Coupe du monde, le Sénégal fait logiquement figure de favori dans son groupe. Portés par des cadres comme Kalidou Koulibaly, Édouard Mendy ou encore Sadio Mané, et boostés par l’éclosion de jeunes talents tels que Lamine Camara et Mikayil Faye, les Lions de la Teranga disposent d’un effectif riche et expérimenté.

Pourtant, Djellit insiste : « Le Sénégal doit trembler, car il est attendu de tous. Ses adversaires n’ont rien à perdre face à lui, et tout à gagner. La moindre baisse de concentration pourrait être fatale. »
Les récentes difficultés rencontrées par les Lions en phase de poules des grandes compétitions (CAN 2023, Coupe du monde 2022) en témoignent : dominer sur le papier ne garantit rien. La pression populaire et médiatique pourrait également peser sur une équipe désormais habituée à la lumière mais scrutée au moindre faux pas.

La Côte d’Ivoire : l’euphorie de la CAN ne suffit pas

Vainqueurs de la Coupe d’Afrique des Nations 2023 à domicile, les Éléphants de Côte d’Ivoire abordent ces qualifications avec une nouvelle dynamique. Sous la houlette d’Émerse Faé, qui a su transformer une équipe mal en point en championne d’Afrique, la sélection ivoirienne s’appuie sur un collectif solide et un vivier impressionnant de talents, d’Haller à Kessié en passant par Sangaré et Boga.

Mais là encore, Djellit appelle à la vigilance : « La Côte d’Ivoire est redevenue une grande puissance, mais attention à l’excès de confiance. La CAN a montré la force mentale de cette équipe, mais les éliminatoires de Coupe du monde sont une autre histoire. Chaque match piège dans des stades hostiles peut redistribuer les cartes. »
En clair, les Éléphants devront prouver qu’ils peuvent rester réguliers sur la durée, loin de l’ambiance survoltée d’Abidjan.

Le Burkina Faso : outsider ou favori en trompe-l’œil ?

Souvent considéré comme un outsider capable de bousculer les hiérarchies, le Burkina Faso a progressé de manière spectaculaire au cours des quinze dernières années. Avec des cadres comme Edmond Tapsoba, Bertrand Traoré et Lassina Traoré, les Étalons possèdent une ossature solide, renforcée par une génération ambitieuse.

Pour Djellit, le danger est double : « Le Burkina Faso est attendu, désormais. Il n’est plus seulement une équipe surprise, mais une sélection que l’on respecte et que l’on craint. Ce nouveau statut peut être difficile à gérer, car la pression change de camp. »
Les Étalons devront trouver l’équilibre entre l’audace qui a fait leur force et la rigueur indispensable pour décrocher une qualification dans un contexte relevé.

Des adversaires prêts à jouer les trouble-fêtes

Nabil Djellit donne son verdict sur Sénégal – RDC

Si le Sénégal, la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso concentrent l’attention, Djellit rappelle que d’autres nations ont les moyens de créer la sensation. Des équipes comme la République Démocratique du Congo, l’Algérie, le Maroc (demi-finaliste de la Coupe du monde 2022) ou encore le Nigeria affichent des ambitions claires. Sans oublier des sélections moins médiatisées mais redoutables, telles que la Guinée, le Mali ou encore l’Afrique du Sud.

Dans ce paysage, la vigilance est de mise. Chaque déplacement en Afrique subsaharienne est une épreuve : conditions climatiques difficiles, pelouses parfois capricieuses, pression du public… autant de facteurs qui nivellent les différences de niveau. « C’est ce qui fait la beauté et la dureté des éliminatoires africaines : rien n’est écrit d’avance », souligne Djellit.

L’enjeu historique pour l’Afrique

L’Afrique rêve depuis longtemps d’une présence massive en Coupe du monde. L’édition 2026, organisée aux États-Unis, au Canada et au Mexique, sera la première à accueillir autant d’équipes africaines. Pour Djellit, il s’agit d’un tournant : « C’est une opportunité historique. L’Afrique a les joueurs, le potentiel, la passion. Mais il faut franchir un cap dans la régularité et la gestion des grands rendez-vous. »

La performance du Maroc au Qatar en 2022 a ouvert une nouvelle voie : celle de l’ambition sans complexe face aux grandes nations européennes ou sud-américaines. Le consultant estime que d’autres équipes africaines peuvent suivre cet exemple, à condition de bien négocier les éliminatoires et d’éviter les pièges.

Le message de Nabil Djellit est clair : le Sénégal, la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso disposent de sérieux atouts pour rejoindre la Coupe du monde 2026. Mais ces nations ne doivent pas se croire à l’abri. La compétition sera longue, exigeante et pleine d’embûches. Trembler, non pas par peur, mais pour rester alerte et concentré, voilà le conseil implicite adressé par le journaliste.
Car en Afrique plus qu’ailleurs, la route vers la Coupe du monde ne se gagne pas seulement avec le talent, mais aussi avec l’humilité, la régularité et la capacité à se surpasser dans l’adversité.

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