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La direction préfectorale de la santé a rencontré ce jeudi 06 juin 2024 les responsables des structures sanitaires privées de la préfecture de N’Zérékoré. Cette rencontre vise à échanger avec les responsables de ces cliniques privées de la ville sur les difficultés auxquelles ils sont confrontés dans le district sanitaire de N’Zérékoré concernant l’obtention des agréments et des produits sanitaires. Lors des échanges, Dr Idrissa Diallo a demandé aux responsables de ces cliniques privées de s’organiser et de fournir les documents et les rapports mensuels nécessaires pour obtenir leurs agréments, rapporte un des correspondants de Guineematin.com basé dans la capitale de la région forestière.
Interrogé à la sortie de la salle de réunion, Dr Idrissa Diallo est revenu sur la teneur des fructueux échanges qu’il a eu avec les responsables des cliniques privées de ladite préfecture.
« J’ai initié cette rencontre pour échanger avec les responsables des cliniques privées de la préfecture afin de les informer sur les documents à fournir pour obtenir l’agrément du ministère de la santé, mais aussi sur les pratiques de soins qui sont réalisées au sein des différentes structures sanitaires privées. De manière réciproque, nous avons écouté leurs cris du cœur et ils ont exprimé les difficultés auxquelles ils sont confrontés pour obtenir leur agrément. En tant qu’acteurs de la santé dans le district sanitaire de N’Zérékoré, ils soignent la population cible que nous avons dans notre district. Notre objectif commun est d’améliorer la qualité de santé de la population. À cet égard, nous avons longuement discuté des documents à fournir pour être en conformité avec la loi. On leur a expliqué la procédure à suivre et ce que la DPS doit faire pour faciliter l’obtention d’un acte motivé. De plus, nous avons expliqué aux responsables des structures les conditions qu’ils doivent remplir pour fournir des dossiers en vue de les déposer auprès de la commission d’agrément au ministère de la santé. À noter que depuis la fermeture des cliniques privées non agréées, nous avons reçu au moins 45 demandes d’agrément et fourni 44 avis motivés. À ce jour, au moins huit d’entre eux ont déjà reçu l’arrêté d’exploitation de leur clinique. Nous les avons donc sensibilisés pour leur faire comprendre que le ministère vérifie scrupuleusement les documents de ceux ayant déposé une demande d’octroi de cet arrêté, afin que tout le monde soit en conformité avec la loi. Ensuite, nous avons discuté du dépôt des rapports mensuels et leur avons expliqué qu’il est indispensable de les déposer régulièrement au niveau de la DPS. Le dépôt de ces rapports nous permettra de les transmettre au service national de l’information sanitaire au ministère de la santé afin qu’ils soient analysés au niveau du disque dur. Une fois enregistrés, les agents auront accès aux médicaments tels que les antipaludéens de manière gratuite et nous les surveillerons pour éviter qu’ils ne les revendent à la population », a expliqué le directeur de la santé de la préfecture de N’Zérékoré.
Par ailleurs, la rencontre a porté sur le transfert rapide des malades à l’hôpital régional et sur les accouchements clandestins. Les responsables des cliniques privées ont été sensibilisés à ce sujet, selon le directeur préfectoral de la santé de N’Zérékoré.
« Nous avons discuté des références des patients qu’ils envoient à l’hôpital régional. Nous leur avons expliqué qu’en cas de complications, ils doivent se référer à l’hôpital pour une meilleure prise en charge des malades. Les accouchements clandestins ne doivent pas être faits dans les cliniques non agréées. Quand ils reçoivent les femmes en état de travail s’ils n’ont pas de sage-femme, ils n’ont qu’à prendre toutes les mesures nécessaires pour référer la femme dans le centre de santé qui relève de leur structure ou la transférer à l’hôpital régional pour que la femme soit bien prise en charge. A leur tour, ils nous ont fait savoir qu’ils avaient bien compris le message et qu’ils allaient désigner un représentant ou président des cliniques privées. Nous allons en profiter pour créer un groupe WhatsApp afin d’échanger avec eux. Nous avons aussi planifié des formations pour eux », a dit Dr Diallo.
Du côté des participants, Dr Lancinet Soumaoro, directeur adjoint d’une clinique privée de la place, a salué l’initiative et promis d’appliquer les conseils appris au sein de sa clinique.
« C’est tout d’abord un remerciement à la DPS de N’Zérékoré. Nous attendions cette rencontre depuis longtemps, et si on nous appelle aujourd’hui à discuter de nos problèmes, je considère que c’est une satisfaction. Nous avons compris que le secteur privé n’est pas à l’abandon. Nous avons compris que l’État a pris les devants pour travailler avec le secteur privé en structurant ce secteur. Nous sommes très satisfaits de cette initiative de la DPS. Ce que je peux te dire, c’est que nous avons obtenu des informations que nous n’avions pas avant. Nous allons les partager avec la population, en particulier nos clients, et aussi avec nos amis qui travaillent dans le secteur privé de manière illégale », a promis Dr Lancinet Soumaoro.
De N’Zérékoré, Foromo Gbouo Lamah pour Guineematin.com
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