Me Béa : « nous pensons que le juge était bel et bien compétent pour examiner cette affaire… »

il y a 10 mois 98
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Après la décision rendue par le tribunal de première instance de Dixinn, qui s’est déclaré incompétent à juger le ministre de la Justice, l’avocat du FNDC a déclaré que c’est le moins qu’on pouvait attendre de la juridiction présidée par le juge Ibrahima Sory 2 Tounkara. Selon lui, c’est une décision qui a été conçue avec beaucoup de tâtonnements dans le seul but de soustraire le prévenu des poursuites.

« Dès que le président a commencé la lecture de cette décision de justice, j’ai compris où il voulait en venir. Et il s’est déclaré incompétent ça m’a fait bien rire. Je suis un peu habitué à ce genre de dossier ; ce n’est pas très facile pour les magistrats d’accepter d’aller au fond pour beaucoup de raison. Quand le juge ne veut prendre aucun risque dans un dossier, il ne veut pas se mouiller et ne veut prendre aucun inconvénient, il s’en débarrasse. Ils sont incompétents aujourd’hui, peut-être demain ils seront compétents. La décision qui a été rendue aujourd’hui, c’est le moins qu’on pouvait s’y attendre. Ça ne nous fait ni chaud ni froid. Au contraire, on a fait que déplacer le sujet d’un point A à un point B. A la sortie de cette communication, nous allons saisir immédiatement monsieur le premier président de la Cour suprême qui va procéder à la saisie du procureur général et une nouvelle procédure sera engagée plus une autre qui sera déposée au Conseil supérieur de la magistrature. Nous savons que la Haute Cour de Justice n’a jamais existé donc nous n’irons pas là-bas. Sa composition même ne peut pas être conçue dès lors que nous sommes dans un régime d’exception. Nous pensons que le juge était bel et bien compétent pour examiner cette affaire au fond. Notre procédure est régulière en la forme […], mais on nous renvoie vers sa qualité de procureur général. Tant mieux ! Ce n’est que partie remise. Cette décision elle est scandaleuse et crée un précédent dangereux », a réagi Me Beavogui.

Me Salifou Béavogui a poursuivi en disant : « on ne peut pas moi personnellement, sauf erreur, m’apprendre la procédure. Vous avez entendu une décision de première instance dire que la Haute Cour existe, et que les ministres dans l’exercice de leur fonction quand ils commettent une infraction ils sont justiciables de cette juridiction. Alors la CRIEF existe pourquoi ? Elle a été créée pourquoi ? Tous les justiciables aujourd’hui de la CRIEF ne sont que les anciens dignitaires, des anciens ministres qui sont poursuivis pour les infractions qu’ils ont eu à commettre pendant qu’ils étaient en fonction. Dans ce cadre, à partir d’aujourd’hui et si on s’appuie sur cette décision de justice, tous ces ministres ne devraient pas être arrêtés. Ils font l’objet de poursuite illégale et irrégulière parce qu’ils étaient justiciables de la Haute Cour de Justice que le tribunal de première instance vient d’instaurer aujourd’hui

« Il m’a trouvé dans ce métier, j’attends qu’il agisse »

Par ailleurs, l’avocat a dû répondre à une question relative à l’annonce du ministre Alphonse Charles Wright qui indiqué qu’il va porter plainte contre lui pour insuffisance professionnelle.  « Je ne lui réponds pas, j’attends que cette plainte soit engagée. Je suis à plus de 23 ans d’exercice, je pense qu’il m’a trouvé dans ce métier. J’attends qu’il agisse », a dit l’avocat.

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