Matoto Khabitayah: des femmes manifestent pour réclamer le retour du courant dans leurs ménages

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A Matoto Khabitayah, les femmes ne veulent plus continuer à accepter le manque de courant électrique dans leurs ménages. Ces bonnes femmes sont sorties dans la rue tôt ce mardi 12 mars 2024, alors que leurs fils les ont précédées la nuit dernière pour exiger des autorités, de trouver des solutions à leurs problèmes.

Selon les témoignages recueillis sur place, cela fait plus d’un mois aujourd’hui que les ménages sont en manque de courant électrique. Ces femmes disent manifester après avoir épuisé toutes les voies de recours auprès des autorités locales.

« Ce manque de courant nous fait de la peine. Si vous voyez que je suis sortie, alors malade et alitée depuis plus d’un an, c’est parce que c’est devenu vraiment sérieux. Il y a le courant dans tous les quartiers à Matoto sauf le nôtre, on ne peut continuer à accepter cela. Notre chef de quartier ne peut rien faire pour changer la situation. On a écrit plusieurs fois aux autorités locales, mais on est resté sans réponse. On en peut plus. Même de l’eau, notre quartier n’est pas servi par la SEG ; c’est grâce à Topaz que nous parvenons à avoir de l’eau dans les ménages »,a expliqué M’Mah Camara, citoyenne du quartier Matoto Khabitayah.

La manifestation des femmes a été empêchée par des agents des forces de l’ordre qui les ont gentiment demandés de rentrer. Bien qu’elles aient accédé à cette demande, ces femmes promettent de ressortir dans la soirée, si jamais leur problème n’est pas réglé.

« Ça fait plus d’un mois qu’on n’a pas le courant dans nos ménages. C’est notre transformateur qui est gâté à cause de la forte charge qu’il supporte. Nos sauces sont gâtées. Nous demandons qu’on nous amène un nouveau transformateur ; nous en demandons deux puis qu’un seul ne peut plus supporter toute la forte charge qu’il y a dans notre quartier. Ce matin, les agents des forces de l’ordre nous ont demandé de rentrer mais on leur a promis que si le courant ne revient pas dans nos ménages avant 15h, nous allons ressortir. On ne peut plus continuer à accepter cette situation »,a soutenu Mayennie Daffé, une autre citoyenne de Khabitayah.

Dans leur mécontentement, ces femmes dénoncent aussi la corruption à laquelle se seraient livrés, les agents d’EDG qui venaient chaque fois régler les pannes sur le transformateur.

« Nous dépensons tous les jours pour avoir le courant dans nos ménages, mais hélas. Nous sommes allés jusqu’à changer les fils sans succès. Nous passons la nuit sous une chaleur qui ne dit pas son nom. Dans notre quartier ici, nous n’avons ni courant ni eau », a soutenu une autre dame nommée Keita.

Nous y reviendrons !

MohamedNana Bangoura

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