Massacre du 28 septembre : les avocats de la défense décident de revenir au procès

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Les conseils du capitaine Moussa Dadis Camara et ses coaccusés, font profil bas et décident de reprendre leur participation aux prochaines audiences du procès des massacres du 28 septembre 2009.

À la faveur d’une conférence de presse ce jeudi 4 avril 2024, Maîtres Lanciné Sylla, Pépé Antoine Lamah et Salifou Béavogui ont tenu à lever un coin du voile sur les véritables raisons qui ont motivé leur absence à la dernière audience.

D’après Me Lanciné Sylla c’est un avis d’audience qui leur a été adressé par le tribunal et le ministère public, en lieu et place d’une ordonnance.

« Aucune ordonnance n’a été annexée aux avis que nous avons reçus. Or, la reprise de l’audience était subordonnée à l’examen de notre recours. Le ministère public ne l’ayant pas fait, il a violé l’article 660 du code de procédure », a-t-il relevé.

À partir du moment où le tir est rectifié, Me Pépé Antoine Lamah assure qu’ils seront tous présents à la prochaine audience pour poursuivre la défense de leurs clients.

« La défense n’a pas décidé de bouder cette audience parce qu’elle veut retarder le procès, contrairement à ce qu’on est en train d’alléger aujourd’hui dans la cité. La défense a voulu simplement se conformer à la légalité, attirer l’attention du tribunal sur les violations et les manquements que venons de relever ici. À partir du moment où cette ordonnance est maintenant adressée et de façon officielle à tous les avocats constitués dans ce dossier, la défense unanimement sera présente à l’audience prochaine pour poursuivre les débats », a annoncé le conseil de capitaine Dadis.

Me Lanciné Sylla s’est par ailleurs, prononcé sur l’ordonnance de la Cour d’Appel qui a rejeté le sursis à statuer qu’ils avaient introduit. À en croire cet avocat, l’ordonnance rendue par la cour d’appel, contre laquelle ils (les avocats de la défense unanime ndlr) disent se réserver d’exercer un recours, n’est pas conforme au droit.

« La loi dit que cette ordonnance devrait se prononcer sur la recevabilité de notre appel mais l’ordonnance est allée au-delà de la recevabilité de notre requête en la rejetant et en la déclarant comme mal fondée et en disant que l’appel que nous exercerons contre ladite ordonnance sera examinée avec le fond. Ça veut dire que cette ordonnance a été entreprise sur la base des motifs qui sont même contraires à la légalité », a-t-il laissé entendre.

Alhassane Fofana

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