Massacre du 28 septembre: ces 3 facteurs menacent le cours normal du procès

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Après deux mois de repos dû aux vacances judiciaires, le procès des évènements du 28 septembre 2009 a repris le mardi 3 octobre 2023, devant le tribunal criminel de dixinn délocalisé dans l’enceinte de la cour d’appel de Conakry.

Un an après son ouverture, ce procès “historique” risque de connaître une interruption à cause des difficultés auxquelles les différents acteurs qui interviennent dans ce dossier sont confrontés.
Manque de financement, absence du décret d’application de la Loi sur la protection des victimes et des témoins et la menace de grève brandie par les magistrats sont, entre autres, des difficultés qui risquent d’interrompre le cours normal de ce procès.

Manque de financement !

Le vendredi 29 septembre dernier lors d’une table ronde avec les partenaires techniques et financiers de la Guinée, le ministre de la Justice a alerté sur la situation du financement qui revient chaque fois.
Alphonse Charles Wright a fait savoir que le compte dédié à l’organisation du procès du 28 septembre 2009 est presque vide avant d’encourager les partenaires à envisager des mécanismes pour accompagner l’Etat guinéen.

Protection des victimes ! 

Au cours d’une conférence de presse le jeudi 28 septembre dernier à Conakry, l’Association des victimes du 28 septembre 2009 (AVIPA), a soulevé des inquiétudes par rapport à l’évolution de ce procès. La présidente de l’AVIPA a exhorté les organisations des droits humains à continuer d’appuyer les victimes. Mme Asmaou Diallo a aussi demandé à l’État guinéen de faire en sorte qu’il n’y ait plus de boycott du procès jusqu’à la sentence finale.

Outre la crainte de l’AVIPA, le retard que connaît le décret d’application de la Loi portant protection des témoins et des victimes sans lequel plusieurs victimes vont devoir se rétracter, inquiète aussi les avocats de la partie civile. Malgré plusieurs démarches menées par ces derniers auprès des autorités, ce décret tarde encore à être pris.

Menace de grève des magistrats! 

Par ailleurs, le bras de fer qui oppose les magistrats de Guinée à Alphonse Charles Wright n’a pas livré tous ses secrets. Au terme de son assemblée générale extraordinaire tenue le vendredi 29 septembre dernier à Conakry, l’Association des magistrats de Guinée (AMG), après avoir suspendu son mot d’ordre de débrayage, a donné 15 jours à compter du 3 octobre, au ministre de la Justice, afin de prendre en compte leurs revendications.
Passé ce délai, les magistrats n’excluent pas de déclencher une grève générale et illimitée sur toute l’étendue du territoire national en guise de protestation contre les nombreux cas de violation des textes qui régissent le fonctionnement de la magistrature en Guinée.

Au regard de ces constats, des observateurs pensent qu’il est nécessaire pour les autorités, au premier plan, le président de la transition Colonel Mamadi Doumbouya, d’intervenir pour éviter une nouvelle interruption qui risque d’impacter le cours normal du procès du 28 septembre 2009.

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