Massacre 28 septembre: Me Jocamey vante le rapport de la commission d’enquête nationale indépendante

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Le procès des événements du 28 septembre 2009 a repris ce lundi 24 juin 2024 devant le tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la Cour d’Appel de Conakry. Les plaidoiries se poursuivent avec Me Jean Baptiste Jocamey Haba. Cet avocat du capitaine Moussa Dadis Camara en est à son quatrième jour de plaidoirie. Après avoir mis en doute la sincérité du rapport de la commission d’enquête internationale la semaine dernière, il a demandé au tribunal d’accorder du prix à celui établi par la commission d’enquête nationale indépendante.

« Nous avons fait un parallèle entre le rapport de la commission d’enquête internationale et le rapport général de la commission nationale d’enquête indépendante. Notre but est de vous amener à être plus regardants sur le rapport d’enquête de la commission nationale d’enquête indépendante en raison tout naturellement de son caractère scientifique », a-t-il affirmé.

Il a étayé ses propos par certains passages de ce rapport de la commission d’enquête nationale indépendante.

« À titre d’exemple, monsieur le président, dans ce rapport, toute la narration exhaustive des faits par tous les acteurs des événements du 28 septembre 2009 est faite. Et quand je parle des acteurs, je fais allusion au gouvernement, aux partis politiques, à la société civile, naturellement les ONG qui étaient là. Ce rapport, monsieur le président, apporte des informations crédibles et scientifiques sur tous les aspects de ces événements. Vous verrez dans son contenu les informations sur les itinéraires suivis par les manifestants, ce qu’on ne trouve nulle part dans le rapport d’enquête internationale », a fait remarquer Me Jocamey.

L’avocat de Dadis révèle également que dans le rapport de la commission d’enquête nationale indépendante, existent des tableaux de répartition des victimes en fonction des services d’accueil, en fonction du sexe, en fonction de l’âge, en fonction de la profession, en fonction de la provenance, en fonction de la nature des lésions, en fonction du ciel, des lésions corporelles, en fonction des agents vulnérables, en fonction de l’évolution, en fonction des services de santé et même en fonction de la cause des décès.

Selon lui, les enquêteurs de la commission d’enquête nationale et indépendante tirent ainsi leurs conclusions en fonction de ces travaux scientifiques, contrairement aux enquêteurs de la commission d’enquête internationale qui, eux, se sont contentés de superlatifs, de gros mots, de contre-vérités et ont trahi les Nations Unies. Parce que, dit-il, les Nations Unies voudraient un travail sérieux.

Sékou Diatéya

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