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Face à la flambée des prix sur le marché international perturbé par de multiplescrises, le Gouvernement guinéen a pris des mesures fortes pour assurer la disponibilité des produits de consommation de qualité et des coûts abordables.
A cet effet, les Ministères en charge du commerce et du Budget ont signé avec la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Artisanat de Guinée (CCIAG) des protocoles d’accord afin de garantir l’approvisionnement du marché, la transparence dans les transactions commerciales et la stabilité des prix des denrées de première nécessité pour les populations. De 2022 à 2024, trois (3) protocoles d’accord ont été signés entre le Gouvernement et la CCIAG. Le premier protocole signé le 25 mars 2022 a été renouvelé le 26 septembre 2022. Ensuite, le deuxième protocole a été signé le 20 janvier 2023. Il a été reconduit jusqu’au 29 janvier 2024.
Ces protocoles ont porté sur le riz, le sucre (subventionnés par l’État), la farine de blé, l’huile, l’oignon et les produits carnés (poulet sous toutes ses formes).
La mise en œuvre de ces différents protocoles est assurée par les acteurs signataires sous l’observation des associations de défense des droits des consommateurs et du Corps des agents assermentés.
Un numéro vert (142) gratuit et anonyme est mis à la disposition des populations pour dénoncer les mauvaises pratiques.
Un contexte international difficile
Les effets conjugués du COVID-19, de la guerre en Ukraine et les crises sécuritaires et climatiques ont entrainé une hausse généralisée des prix sur le plan mondial. Le secteur alimentaire et les transports sont particulièrement affectés. Le prix de la tonne métrique du sucre, par exemple, passe de 710 à 730 dollars en moyenne. Aussi, le fret maritime d’un conteneur de 40 pieds passe de 1382 à 3072 dollars soit une proportion de 150%. La chaine d’approvisionnement du riz a été perturbée par l’introduction d’une taxe de 20% à l’exportation en provenance de l’Inde (40% du marché mondial). La vente de tonne métrique du riz est ainsi passée de 510 à 610 dollars en moyenne.
Ces fluctuations n’ont pas facilité les négociations d’un nouveau protocole d’accord entre le Gouvernement et le secteur privé guinéen. Malgré ces contraintes, les pourparlers entamés en décembre 2023 ont abouti le 30 janvier 2024 à la signature d’un troisième accord qui garantit l’approvisionnement en denrées et stabilise les prix sur le marché.
Des allégements fiscaux pour maintenir la stabilité
Les protocoles d’accord de 2022 et de 2023 ont bénéficié d’un accompagnement de l’Etat à travers le rabattement de la taxe :100 dollars la tonne métrique pour le riz et 200 dollars la tonne métrique pour le sucre.
En 2023, ces exonérations fiscales et douanières accordées pour alléger le panier de la ménagère ont engendré chez l’État un manque à gagner de 327 621 955 360 francs guinéens, soit 228 327 104 631 pour le riz et de 99 294 850 729 francs guinéens pour le sucre.
Ainsi, ces subventions ont permis à l’État de garder les prix à la consommation à un niveau soutenable pour les populations. Sans cette mesure, les sacs de 50 kg du riz et du sucre seraient vendus à des prix plus élevés pour les consommateurs.
En décidant de maintenir les mêmes subventions au titre de 2024, l’État se sent obligé de réajuster des prix à la consommation pour les denrées concernées par le protocole signé le 30 janvier 2024, d’autant plus que les prix CIF sont supérieurs à ceux de l’année 2023.
Force est de constater que l’État a usé de tous les moyens à sa disposition pour atténuer l’impact de la hausse mondiale des prix sur le panier des ménages.
Ces facteurs exogènes ne peuvent être atténués durablement que par le renforcement de la production et de la consommation locales.
Sans les mesures gouvernementales, le sac de riz de 50kg vendu aujourd’hui à 340 000 francs guinéens dans la région de Conakry couterait plus de 360 000 francs guinéens. Le sac de sucre de 50kg vendu à 440 000 francs guinéens en ce moment aurait couté plus de 460 000 francs guinéens dans la région de Conakry.
Les prix de la farine de blé et du kilogramme de la viande de bœuf restent inchangés. Mieux, le prix de l’huile de 20 litres a baissé de 35 000 francs guinéens.
Comparativement aux pays voisins, les prix à la consommation en Guinée sont encore relativement bas. En effet, la moyenne sous-régionale du prix d’un sac de 50 kg du riz est de 468 000 FG, celui d’un sac de 50 kg de la farine de blé est de 542 000 FG et le prix d’un sac de 50 kg de sucre est de 621 000 FG.
La solution agricole
Pour assurer sa sécurité alimentaire en Guinée, l’État investit intensément dans la production agricole nationale.
En 2023, le budget alloué au secteur agricole a été doublé. 1900 milliards de francs guinéens ont été accordés au ministère de l’Agriculture et de l’Élevage pour soutenir la production nationale. Ainsi, la Guinée est devenue le 2ème producteur de riz en Afrique de l’Ouest derrière le Nigéria, assurant ainsi plus de 65% de sa consommation nationale en riz, contre moins de 50% pour la majorité des pays de la sous-région.
Entre 2022 et 2023, les importations de riz ont baissé de 9% en volume et une augmentation de 12% de la production de riz est attendue en 2024. Cette augmentation va renforcer l’approvisionnement des marchés et alléger la facture des importations de la principale céréale consommée dans le pays. Par ailleurs, la Guinée est le premier producteur mondial de fonio.
Sous le slogan « la refondation verte », le Gouvernement a pris des mesures pour inciter davantage la population, surtout les jeunes, à s’intéresser à l’agriculture en vue de réduire la dépendance du pays des grands producteurs mondiaux. La mécanisation des outils de production, la distribution de semences de riz et de maïs (6550 tonnes), l’octroi de crédits (234 milliards GNF), la subvention d’engrais (63 034 tonnes), la structuration des organisations paysannes ont été intensifiés.
L’accès des producteurs de la pomme de terre aux financements a boosté les performances du pays. La production est passée de 50 000 à 95 000 tonnes, conduisant à une baisse des prix de14 000 GNF à 6 000 GNF le kg entre février et juillet 2023. Grâce à l’appui du gouvernement, ce prix devrait être maintenu à partir de début mars 2024.
L’appui aux producteurs d’ignames en semences et herbicides ainsi que leur accès aux financements a entrainé l’augmentation de la production. Ces mesures ont également permis la baisse des prix du plus gros tubercule qui est passé de 35 000 GNF à 20 000 GNF sur les grands marchés de consommation.
La hausse de la production locale et la diminution des prix sur le marché constituent des indicateurs encourageants de la politique nationale agricole mise en œuvre. Le Gouvernement compte poursuivre ces efforts afin de positionner la Guinée au rang de grenier sous régional. Cependant, un grand défi demeure : celui de convaincre le consommateur guinéen de diversifier ses habitudes alimentaires pour réduire progressivement sa forte dépendance au riz. Sous le leadership du Chef de l’État, le Gouvernement s’attèle à relever ce défi.
Les autorités de la transition poursuivent leurs efforts d’approvisionnement du marché intérieur et à stabiliser des prix des denrées de première nécessité afin d’alléger le panier des ménages et d’améliorer les conditions de vie des populations.
Transmis par la Cellule de Communication du Gouvernement.