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En Guinée, le déficit d’enseignants dans les établissements d’enseignement scolaire demeure, en dépit du dernier recrutement de 10.000 nouveaux.
C’est en tout cas, c’est qu’a affirmé le secrétaire général du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG). Aboubacar Soumah qui postule en faveur de l’engagement des non retenus, a révélé que ceux-ci ont repris le chemin de l’école tant à Conakry qu’en zones pour dit-il, combler le vide, avec l’espoir d’être rétablis dans leur droit.
« … Les enseignants contractuels sont effectivement en classe ici à Conakry, ceux de l’intérieur non retenus sont également en classe. Le gouvernement avait promis de leur payer leurs arriérés de salaires, mais cela ne résout pas le problème qui reste entier. En 2022, il y avait un manque de 20.000 enseignants, en 2023, ça s’est aggravé. Si dans tout ça, on engage que 10.000, alors comment on va compenser le reste ? Pourtant ceux qui ne sont pas retenus sont en situation de classe. Et si ceux-ci abandonnent ? », s’interroge-t-il.
Face à cette situation, le leader syndical pointe l’indifférence du ministre Jean Paul Cédy qui, selon lui, n’assume pas ses responsabilités.
« On refuse de dire la vérité. Quand on est ministre on doit assumer sa responsabilité, on doit pouvoir exprimer les besoins de son département. Mais, c’est ce que le ministre Jean Paul Cédy n’arrive pas à faire jusqu’à présent. Je ne sais pas pourquoi il se tait alors qu’il y a un manque criard dans les établissements. Il n’y a pas d’enseignants et il se tait parce que ces enseignants sont en classe », a-t-il fustigé.
D’ores et déjà, Aboubacar Soumah invite le patron du MEPU-A à exploiter les pistes de solution de son prédécesseur Guillaume Hawing.
À en croire le secrétaire général du SLECG, ce dernier avait réussi à négocier l’engagement de 20.000 enseignants à la fonction publique avec le ministre du budget à l’époque.
Par ailleurs, il s’est insurgé contre le traitement du dossier de ces enseignants contractuels par le MATD en lieu et place du MEPU-A.
« Le fait de transférer l’engagement des enseignants au MATD, c’est là où il y a le problème. Donc il faudrait que le ministre Jean Paul Cédy s’engage à exprimer non seulement les besoins, parce qu’il y a maintenant amalgame. On ne sait plus quel est le département qui s’occupe de l’éducation désormais », a regretté le syndicaliste.
Alhassane Fofana