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Le syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG) a lancé son mot d’ordre de manifestation ce jeudi 18 janvier 2023. Avec le slogan « déferlement humain », cette manifestation a pour but d’exiger du Gouvernement, le rétablissement de l’Internet et la libération des ondes de médias brouillés depuis novembre 2023.
A cet effet, beaucoup de journalistes ont rallié la maison de la presse, lieu de départ, dans la matinée de ce jeudi. Mais contre toute attente, les lieux ont été quadrillés par des gendarmes et des bérets rouges qui, selon le secrétaire général du SPPG, auraient commis des actes de barbarie et arrêté plusieurs journalistes.
« Ce qui s’est passé à la maison de la presse est vraiment grave. Nous ne sommes pas surpris de leur barbarie mais nous n’avions pas aussi imaginé qu’ils pouvaient aller jusqu’à violer le temple sacré de la presse guinéenne. La maison de la presse. C’est notre maison, il n’y a pas un endroit où on pourra se sentir en sécurité qu’ici.
Mais malheureusement, la gendarmerie qui a fait le tour dans les parages toute la matinée et des bérets rouges, ils sont allés jusqu’à offensé la porte. C’est incroyable. Il y a au moins sept journalistes qui ont été arrêtés. En attendant qu’on finisse de faire toute la situation« , a déploré le Secrétaire général du SPPG, Sékou Jamal Pendessa.
Mais ce qui est pire, selon lui, est que ces journalistes arrêtés n’étaient pas en train de manifester. « Ils rentraient chez eux maintenant. Après avoir constaté qu’on ne pouvait pas sortir avec tout ce qui s’est passé au tour de la maison de la presse, le Chargé des communications a appelé les médias pour dire que nous allons vous libérer. Le général vous accorde une interview parce que nous allons tenir une réunion pour définir la conduite à tenir. Vous serez informés de la suite le soir à travers un communiqué. Donc, j’ai fait une interview avec les journalistes présents. Nous nous sommes séparés dans la cour.
Nous nous sommes rentrés dans la salle de réunion avec des acteurs de la société civile qui nous accompagnent. J’ai juste fini d’introduire la réunion et je distribuais la parole maintenant. C’est qu’on a commencé à m’appeler pour dire général, on a arrêté Foulamory, il a été le premier à être arrêté.
Et ensuite, celui-là qui m’avait alerté, Minka qui prenait son café quelque part là-bas, on vient aussi de l’arrêter. Parce qu’ils l’ont entendu parler des journalistes arrêtés, ils ont compris que là où il a cité le nom de Foulamori, c’est qu’il est journaliste aussi. Ainsi de suite et on est au moins à sept journalistes arrêtés au moment où je vous parle et nous sommes assiégés à la maison de la presse« , a-t-il poursuivi.
Selon lui, au moment il accordait cette interview, toutes les issues de la MDP étaient bouclées par des pick-up avec des journalistes. « On n’arrive même pas à sortir pour aller manger. Voilà ce qui s’est passé, c’est malheureu,x je pense que ce n’est pas ça la solution. Libérez les médias, liberez les réseaux sociaux, c’est ce qu’on demande. Il ne sert à rien de chercher à ternir l’image du pays et à intimider les gens« , s’est désolé Pendessa.