Manif des FVG : « nous voulons demander le départ de la junte » (Cellou Dalein Diallo)

il y a 14 heures 19
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Le président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée Cellou Dalein Diallo a pris la parole par visioconférence, ce samedi 28 décembre, à l’occasion de l’Assemblée Générale du parti à la Minière. Dans cette communication de plus de 10 minutes, il a saisi l’opportunité pour parler de l’actualité socio-politique, notamment le sens du combat pour l’instauration de la démocratie, la violation des engagements pris par la junte lors de la prise du pouvoir, les arrestations et la mort de certains d’entre eux.

Pour commencer, le président de l’UFDG a rappelé le courage et la bravoure des militants à l’endroit des citoyens guinéens. « Malgré les difficultés, nous vous exhortons à combattre. C’est des risques que vous prenez, vous le prenez pour le peuple de Guinée, pas seulement celui de Cellou Dalein. Nous voulons que notre société soit une société démocratique, où le droit du peuple de choisir ses dirigeants au niveau local, au niveau législatif, au niveau de l’exécutif, soit respecté. C’est très simple. Vous avez vu ce qui s’est passé récemment au Ghana, ce qui s’est passé au Sénégal, qui sont des pays exemplaires en matière de démocratie. Nous voulons que notre pays soit comme ça, qu’il y ait l’alternance par les urnes, qu’il y ait l’accession au pouvoir par les urnes, avec des élections transparentes et crédibles, pour que le peuple puisse choisir ses dirigeants et le sanctionner par les urnes, si nécessaire, sans la violence, sans la discrimination, sans le tribalisme que nous connaissons. Nous voulons que notre pays soit comme ça. Et ça, nous devons mener le combat. Et croyez-moi que la victoire sera de notre côté », a-t-il déclaré.

L’ancien Premier ministre de poursuivre en ces termes : «Les Forces vives vont lancer un mot d’ordre après avoir fait le constat que tous les engagements pris par la junte au moment de la prise du pouvoir, mais tous les engagements contenus dans la charte de la transition ont été violés. On a abattu plus de 60 jeunes qui tentaient d’exercer un droit inscrit en bonne place dans la charte de la transition que la junte avait élaborée, qu’elle a juré de respecter à travers son chef le colonel d’alors Mamadi Doumbouya. Les droits humains étaient protégés, et il jurait de ne pas participer aux élections organisées à l’occasion du retour à leur conditionnel. Vous avez suivi le drame de N’Zérékoré, de ces mobilisations pour la promotion de la candidature de Mamadi Doumbouia. Vous avez vu cette tragédie où on a perdu près de 200 personnes, il n’y a pas de soucis avec ça. Je tiens encore à renouveler mes condoléances à toutes les familles qui ont perdu les proches, et prie le Tout-Puissant d’accepter dans son paradis éternel les victimes innocentes de la folie liberticide qui s’est emparée de la junte qui règne sur le Conakry ».

Par ailleurs, l’ancien ministre des Travaux publics est revenu sur les fondements de la manifestation des Forces Vives de Guinée. «Alors, je vais vous dire tout de suite, le mot d’ordre lancé par les Forces vives de Guinée pour le 06 janvier, naturellement, vous le savez, l’UFDG est membre de l’ANAD qui est membre des Forces vives, et bien l’UFDG doit contribuer à cette lutte pour satisfaire les exigences. Nous voulons demander le départ de la junte parce qu’il n’a respecté aucun engagement. Il faut que vous soyez prêts. Il ne s’agit pas d’exercer de la violence, il ne s’agit pas de casser des voitures, il ne s’agit pas d’agresser des usagers ou des riverains de la route. Il s’agit de montrer qu’on n’est pas content et qu’on exige que la junte rende le pouvoir à une transition civile qui va organiser les élections et restituer au peuple le droit de choisir ses dirigeants avec la diligence que la crise actuelle requiert. Nous comptons sur vous et vous n’avez pas eu peur jusqu’à présent. Il ne faut pas avoir peur».

Pour finir, cet acteur politique majeur qui vit en dehors de la Guinée bientôt 3 ans a laissé entendre qu’il conscient des risques que cela incombe. «Je n’ignore pas l’intimidation dont vous êtes l’objet, les arrestations, même ces opérations de disparition forcée dont ont été victimes Foniké Menguè, Billo Bah, Marouane Camara, ou les arrestations arbitraires dont Aliou Bah a été victime avant-hier, ou les disparitions suspectes dans les prisons dont le général Sadiba Koulibaly a été victime, avait amené au même titre que le colonel Célestin Bilivogui, au même titre que le docteur Dioubaté accusé d’avoir déchiré ou brûlé une effigie à Kankan, il a été tué et son corps a été rendu à sa famille. Nous ne voulons pas ça pour la Guinée. Que ça ne soit à personne, que personne ne subisse ces violations flagrantes des droits de l’homme. 60 jeunes ont été abattus sur l’Axe. Le premier droit de l’homme, c’est le droit à la vie. C’est ça. Ces disparitions forcées, il faut protester contre, avec courage, en prenant les risques qu’il faut et je sais qu’à cet égard, on peut compter sur l’UFDG».

Mamadou Yaya Barry

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