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En audiences criminelles au tribunal de première instance de Mamou, ce jeudi 18 décembre 2025, trois frères (Mamadou Macka Diallo, Mamadou Samba Diallo et Mamadou Lamarana Diallo) poursuivis pour vols à main armée et association de malfaiteurs, ont été fixés sur leur sort.
Les trois accusés ont comparu dans le cadre de trois affaires distinctes de braquage, toutes fermement rejetées par les prévenus tout au long de la procédure.
La première concerne le braquage de la société appartenant à des ressortissants chinois à Kabadounki sur le corridor du projet Simandou, au cours duquel 406 millions de francs guinéens ont été emportés. Lors des investigations, le téléphone de Mamadou Samba Diallo a été retrouvé sur les lieux. Celui-ci a soutenu l’avoir revendu auparavant. Toutefois, la personne qu’il a citée comme acquéreur a déclaré, lors de l’enquête préliminaire, n’avoir jamais acheté de téléphone auprès de lui.
La deuxième attaque remonte au 10 août 2014, sur l’axe Mamou–Faranah, où Mamadou Dian Baldé a été braqué et dépouillé de 25 millions de francs guinéens. Il est ressorti des débats que Mamadou Lamarana Diallo s’était présenté immédiatement après l’attaque pour porter assistance à la victime, alors qu’il était le seul à savoir que celle-ci transportait une telle somme.
La troisième affaire concerne l’attaque, le 3 septembre 2024, de Mamadou Ciré Keita, gérant de Orange Money, sur la route de Dounet, précisément à Dindo, où il a perdu 116 millions de francs guinéens.
Lors des perquisitions menées à Berteya, plusieurs motos ont été saisies au domicile de Mamadou Samba Diallo. Ce dernier a expliqué que sa moto avait été achetée dans un magasin à Zaiter, à Mamou, grâce à l’argent reçu de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) dans le cadre de son insertion socio-économique. Cette version est toutefois en contradiction avec ses déclarations consignées dans le procès-verbal, où il affirmait que la moto avait été achetée par sa mère. Celle ci a témoigné qu’elle n’a jamais eu des moyens pour acheter une moto.
À la barre, Mamadou Ciré Keita, partie civile, a déclaré qu’au moment de son braquage, vers 15 heures à Dindo, Mamadou Lamarana Diallo détenait le fusil, tandis que son petit frère Mamadou Samba Diallo conduisait la moto neuve qui a servi pendant le braquage. Selon lui, c’est ce dernier qui s’est emparé de son sac contenant l’argent. Il a réclamé au tribunal la restitution des 116 millions de francs guinéens et le paiement de 156 millions 600 mille francs à titre de dommages et intérêts.
Il a également été établi que cette victime est le neveu d’Amadou Doumbouya qui avait été braquée et tué à Berteya le 19 juillet 2023. Mamadou Macka Diallo résidait chez Amadou Doumbouya et avait été envoyé en mission en Sierra Leone par cette même victime.
Dans ses réquisitions, le ministère public a requis une peine de 20 ans d’emprisonnement contre chacun des accusés.
La défense, quant à elle, a plaidé coupable et sollicité la clémence du tribunal.
Le président du tribunal, dans sa décision, a condamné chacun des trois accusés à 15 ans de prison ferme. Il a également ordonné la restitution à la partie civile de 20 millions de francs guinéens ainsi que des trois motos placées sous scellés, à titre d’acompte sur les 116 millions réclamés, et le paiement de 150 millions de francs guinéens à titre principal de dommages et intérêts.
Les intérêts des autres parties civiles, non présentes à l’audience, sont réservés.
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il y a 2 heures
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