Mamou : Quand les poteaux électriques en bois deviennent des pièges à ciel ouvert

il y a 9 heures 24
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Ils sont là, dressés dans les quartiers comme des sentinelles fatiguées. Mais au lieu de rassurer, les poteaux électriques en bois de Mamou font désormais peur. Penchés, vermoulus, parfois à deux doigts de céder, ils incarnent une menace silencieuse… mais bien réelle.

Dans les quartiers de Pétel, Kimbely ou encore Madina Scierie, les habitants vivent avec la boule au ventre. À chaque coup de vent ou chute de pluie, c’est le même réflexe : lever les yeux au ciel et prier que le poteau tienne bon.

“Franchement, c’est devenu angoissant. Quand il pleut, on ne dort plus. Un poteau peut tomber à tout moment sur une maison, une voiture ou un enfant”, confie Mariama, mère de trois enfants à Pétel.

Humidité, termites et négligence : le cocktail dangereux

La plupart de ces poteaux ont vu passer les années sans entretien. L’humidité a fait son travail. Les termites aussi. Résultat : des bases fragilisées, du bois qui s’effrite, et une inclinaison de plus en plus inquiétante.

“Regardez celui-là ! Il penche comme s’il allait tomber d’un instant à l’autre. Et il est en plein sur le passage des enfants qui vont à l’école”, s’indigne Mamadou, un enseignant du quartier.

Des risques bien connus… mais ignorés ?

Les dangers sont multiples :

  • Chute brutale de poteaux sur les habitations ou les passants
  • Risque d’électrocution en cas de rupture des câbles
  • Incendie potentiel si des fils tombent sur des toitures ou des arbres

Et pourtant, ce n’est pas faute d’avoir alerté. Lors des précédents travaux de rénovation du réseau électrique, plusieurs citoyens avaient déjà dénoncé le remplacement des anciens poteaux métalliques par des poteaux en bois. Moins chers ? Peut-être. Mais certainement moins durables.

Aujourd’hui, leurs craintes se concrétisent.

Les populations interpellent l’EDG et les autorités locales

Face à la menace, les voix s’élèvent. Habitants, chefs de quartiers, élus locaux… tous demandent une action rapide de l’Électricité de Guinée (EDG) et de la direction régionale de l’énergie. Il s’agit, selon eux, de remplacer en urgence les poteaux défectueux avant qu’un drame ne survienne.

“On ne veut pas de promesses. On veut des solutions. Est-ce qu’il faut attendre qu’il y ait des morts pour qu’on réagisse ?”, interroge avec colère un jeune du quartier de Kimbely.

À Mamou, la peur n’est plus dans les coupures de courant… mais dans ce qui pourrait arriver si ces poteaux venaient à tomber.

Une seule question se pose désormais : jusqu’à quand faudra-t-il attendre ?

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