Mamou : les conducteurs dans une totale ignorance des panneaux de signalisation (reportage)

Nous sommes au carrefour UNA. Ici, sont installés des feux tricolores permettant aux détenteurs d’engins roulants et piétons de circuler librement et éviter les accidents de la circulation. Chaque matin, des policiers y viennent pour réglementer le trafic routier, malgré l’existence de ces panneaux de signalisation.

Il suffit de patienter quelques minutes pour constater l’incivisme de certains usagers. Policiers et conducteurs, se regardent en chien de faïence.

C’est un constat alarmant, regrette capitaine Ernest Tima Yomalo, chef service du commissariat spécial de la police routière de Mamou.

« La circulation à Mamou n’est pas du tout respecté. C’est quelques uns, je dis quelques uns et ça aussi très rarement. Ce n’est pas du tout respecté. Vous allez vous arrêter en une minute vous allez voir cinq à six personnes, que ça soit véhicule ou moto ils passent. Quand vous venez aussi au niveau des piétons, les gens ne respectent pas. Quand nous arrivons au carrefour l’UNA, les passagers aucun ne respectent », regrette ce capitaine.

Selon un agent de la sécurité routière, qui a temoigné hors micro, les motards qui ne sont pas en règle, ne respectent jamais les feux tricolores par peur d’être appréhendé.

capitaine Ernest Tima Yomalo, chef service du commissariat spécial de la police routière de Mamou.

Mamadou Adama Bah, taxi-maître et chef de base, réagit en ces termes : « Au début, tout le monde respectait. Mais depuis que les panneaux ont commencé à se gâter, c’est là-bas que les gens ont commencé à violer la manière de traverser. Jusqu’à présent maintenant tout le monde n’arrive pas à respecter. Seulement le matin quand on voit les policiers ici, on respecte à cause d’eux. Mais nous, nous sommes là toute la journée, si les policiers partent, ça commence à déborder jusqu’au soir. De fois certains dévient, même si c’est rouge ou vert. Mais chaque fois on accuse les taxi-motards, mais ce n’est pas tous les taxi-motards qui font ça. D’autres sont respectueux des valeurs », indique Mamadou Adama Bah, conducteur de moto taxi.

Y’a certains taxi-maîtres qui n’acceptent pas de respecter le code de la route. Y’a d’autres c’est par ignorance mais y’a d’autres aussi c’est par impolitesse

Chez les responsables syndicaux, ils disent avoir formés plus de deux milles jeunes sur le code de la route et le civisme. Pour eux, cette responsabilité est partagée

« Y’a certains taxi-maîtres qui n’acceptent pas de respecter le code de la route. Y’a d’autres c’est par ignorance mais y’a d’autres aussi c’est par impolitesse. Même au niveau de l’UNA, s’ils trouvent le rouge, ils savent que c’est le danger qui est là mais ils passent. Donc c’est vraiment très grave », déplore Mamadou Lamine Diallo sécrétaire chargé aux conflits au sein de la CNTG.

Il est conseillé aux usagers d’adopter un comportement adéquat. Car, la moindre erreur de leur prise en compte en circulant, a des répercussions importantes a fait savoir capitaine Ernest Tima Yomalo chef service de la police routière.

Si nous prennons quelqu’un qui faillit à ça (code la route ndlr), on a des carnets de contraventions qui varient de 50.000 à 50.000.000 de francs guinéens

A en croire à cet agent de la sécurité routière, des sanctions disciplinaires sont prévues et dépendent des infractions commises. « Si nous prennons quelqu’un qui faillit à ça (code la route ndlr), on a des carnets de contraventions qui varient de 50.000 à 50.000.000 de francs guinéens. Par exemple quelqu’un qui passe au sens interdit, vous lui donnez un reçu de 2000 à 3000 milles. S’il le paie une fois il ne le refera plus », soutien-t-il.

Les panneaux et autres dispositifs de signalisation, permettent d’anticiper l’arrêt ou encore un ralentissement. Malheureusement, dans la commune urbaine de Mamou, ces dispositifs sont banalisés et ne sont pas respectés.

Faut-il noter que la police routière malgré l’insuffissance en équipement et en personnel, fait de son mieux pour le respect des panneaux de signalisation dans la ville carrefour.

Région de Mamou. Jacques Kamano pour Actuguinee.org
Tel : 624508279

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