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C’est la triste réalité qu’on a récemment constatée en passant dans la ville carrefour. Impossible de suivre une radio FM pendant la journée. Le délestage électrique imposé par EDG (Électricité de Guinée) depuis bientôt un an serait la principale cause de cette situation qui se répercute directement sur le quotidien des citoyens.
Étant donné qu’ils n’ont le courant que de 19 heures à 06 heures du matin tous les jours, les radios privées de la place, sans moyens de fonctionnement indépendants, ont été contraintes de réaménager leur planning en fonction de celui d’EDG, a constaté sur place Guineenews.
Ainsi, les radios privées de Mamou, qui jadis émettaient 24h/24, sont désormais contraintes de tourner de 19h à 06h du matin, à l’image des radios rurales. Le délestage électrique auquel la ville est soumise depuis bientôt un an en est la cause.
“Ça se passe ainsi depuis longtemps. On écoute la radio pratiquement que la nuit, car c’est en ce moment qu’ils diffusent les communiqués et même leurs éditions d’information. Pendant la journée, il n’y a rien”, déplore Alpha Barry, un doyen rencontré dans le quartier Saabou.
Interrogé sur le sujet, Habib Samaké, le secrétaire général du syndicat de la presse publique de Guinée (SPPG) à Mamou, situe directement le problème. « C’est un problème de courant, parce que depuis que le dépôt des produits pétroliers a pris feu à Conakry, on nous a signifié que Mamou ne pouvait plus avoir le courant 24h/24. Mais on était habitués au courant ici à Mamou parce qu’on était régulièrement approvisionnés avant cette situation. Malheureusement, depuis cet incendie, c’est vers 19 heures, 20 heures qu’on a le courant », confirme-t-il.
Selon nos informations, ce sont les rares radios qui se battaient pour faire des émissions pendant la journée qui ont récemment été fermées par l’État guinéen.
« Depuis le début du problème lié au manque d’électricité ici à Mamou, c’est le quotidien des radios. Parce que pour la petite histoire, Mamou n’était pas habituée aux délestages. Donc, voilà pourquoi certaines radios n’avaient pas de groupe électrogène. Et pratiquement depuis 8 mois, Mamou n’a pas de courant la journée et voilà pourquoi les radios sont pratiquement off toute la journée ; il n’y a que Espace qui émettait parce qu’on avait des panneaux qui nous permettaient de tenir la journée. Donc, depuis qu’on a retiré notre licence, Espace aussi n’émet plus », partage Alpha Mamoudou Barry, le directeur de la radio Espace Mamou.
Une information confirmée par Habib Samaké. « Il y a des médias aujourd’hui qui fonctionnent alors qu’ils n’ont pas les moyens de se prendre en charge et de tourner toute la journée à travers le groupe électrogène. Donc, c’est ce qui explique cette situation avec ce rythme de médias qui n’émettent que de nuit. Mais il y a des médias quand même qui fonctionnent la journée et ça dépend des émissions. On a des médias qui allument par exemple juste pour faire passer une émission et dès après, ils éteignent jusqu’au soir. Maintenant, il y avait des médias qui fonctionnaient pendant la journée malgré cette crise, mais malheureusement, ce sont ces médias qui ont été fermés par l’État », précise Habib Samaké du SPPG.
Avec ce rythme d’émission, beaucoup de patrons de médias mamounais nous ont confié avoir libéré une bonne partie du personnel. Un personnel qui se retrouve en chômage technique, le temps que les choses reviennent à la normale.