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A moins d’un kilomètre de la route nationale Mamou-Labé, se trouve le fleuve Baffing ou Balèwole en langue Poular. Il prend sa source en Guinée sur les hauteurs du Fouta Djallon entre Mamou-Dalaba avec une altitude de 1537 mètres et parcours plus ou moins 500km avant de devenir le fleuve Sénégal dans ledit pays. Avec sa direction nord-Sud, à Mamou, il se situe dans la sous-préfecture de Tolo.
Le fleuve Baffing a été aménagé comme barrage hydroélectrique par le Royaume d’Arabie Saoudite dans les années 1985-1986. Le barrage a une hauteur de 12m, la longueur de la crête 187m et une capacité de 520 m3.
Thierno Adama, natif deTolo se souvient de la pose de la première pierre du barrage. « Cet endroit, c’est ici que nous faisions l’agriculture. Nous étions une centaine de famille. C’est à cause de ce barrage qu’on nous a déménagé. Il a une superfie de 9 hectares. Et nous, nous pratiquions toute sorte de cultures : la tomate, la patate douce, le manioc. Personnellement ma maison était ici où se trouve le barrage. Quand ils nous ont fait quitté, ils ont amenagé des bafonds pour nous, chacun a obtenu 600m2 », se souvient-il.
Ce fleuve a été dans les années antérieures, un lieu de divertissement pour bon nombre de citoyens. Pendant les festivités de fin d’années, des centaines de jeunes venus de tous les horizons venaient pour se recréer. La fréquentation a nettement baissée de nos jours par faute d’entretien. Et pourtant, ça pourrait être une source de revenu pour la commune rurale de Tollo.
« Je me rappel à l’enfance, tout le monde venait ici. D’après ce souvenir, ce que je vois me touche profondément. Parce que le lieu est abandonné. Etant le délégué sous-préfectoral de la jeunesse, je me dis qu’il est nécessaire qu’il y ait une prise de conscience pour toute la jeunesse afin de faire revivre le passé. Si nous prenons du côté touristique, je peux dire que baffing c’est un grand lieu de loisir. Peut-être c’est le premier au niveau de la région. Parce que la prefecture de Mamou n’a pas un lieu ou toute la population peut se retrouver. Mais ici chaque jour quand vous venez y a les gens. Donc si cela est entretenu, moi je pense que c’est une source de revenu », a fait savoir Abdouramane Diallo, président de la jeunesse de cette municipalité
Même si les uns ont cessé de frequenter les lieux, par contre d’autres continuent de s’y rendre pour non seulement profiter du weekend mais aussi procéder au lavage des engins roulants. C’est le cas du jeune Ismaël Sylla.
« En tant que jeune, nous organisons et nous cotisons pour venir ici préparer comme vous le constatez. Parce qu’à un moment donné l’esprit a besoin de se reposer. C’est pourquoi nous venons dans cet endroit calme et beau pour se divertir et laver nos motos », martèle-t-il.
Par ailleurs, le fleuve baffing joue un grand rôle dans les activités agricoles des citoyens de Tolo et les collectivités environnantes. Parfois, ce fleuve garde des mauvais souvenirs pour certaines familles qui ont perdus leurs proches
dont la plupart sont des enfants suite à des noyades. Pour faire face à cette situation, cette mère de famille indique : « Nous avons pris des dispositions très sérieuses, car beaucoup de nos enfants se noient ici. C’est pourquoi nous les sensibilisons à tout moment », souligne Aissatou Mara
Le Baffing appartient à plusieurs pays dont la Guinée, le Sénégal, le Mali et la Mauritanie d’où l’organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Sénégal.
Mais coté Guinéen, les autoritės ne s’investissent pas pour son entretien, relève le maire de la sous-préfecture de Tolo.
« Si vous voyez ce qui se passe entre le Mali, le senegal et la Mauritanie, la bas le fleuve est bien suivi, les gens en bénéficient. J’ai une fois assisté au forum mondial de l’eau au Sénégal on a parlé de tout ça. On s’est même demandé pourquoi la Guinée est à ce niveau là. Pourquoi l’OMVS n’a pas tellement contribué ici en Guinée. Nous avons compris que c’est par rapport à notre contribution mais aussi par notre hésitation envers l’organisation », évoque Elhadj Thierno Madjou maire de Tolo
Entouré par une grande forêt, ces dernières années, la deforestation, les feux de brousses, causés par les activités anthropiques, ont occassionné la diminution du débit d’eau. D’où l’appel du maire de la commune rurale de Tollo.
« Que chaque village fasse de manière à ce que le fleuve soit bien protégé. Qu’on accepte pas de cultiver jusqu’au lit du fleuve », invite-t-il.
Autre chose a déplorer, est le fait que les riverains de ce fleuve ne profitent pas bien des avantages du barrage. Souvent, ils sont confrontés à un problème d’eau potable apprend-t-on
De retour de Baffing, Jacques Kamano pour Actuguinee
Tel /624508279
L’article Mamou : à la découverte du fleuve Baffing dans la sous-préfecture de Tolo est apparu en premier sur Actuguinee.org.