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Dans la plupart des collectivités locales en Guinée, les communautés font assez de réalisations d’infrastructures à la place de l’Etat. C’est le cas du secteur Doubbhel dans le district de Bhouria, relevant de la sous-préfecture de Porédaka située à 55 kilomètres de Mamou centre. Dans cette localité, depuis les années 1980, les ressortissants s’activent pour amorcer le développement dans leur zone. Le correspondant régional de Actuguinee y a fait une immersion pour s’enquérir des réalités de ce village
À l’entrée du village Doubbhel, on aperçoit un impressionnant troupeau de vaches, de moutons et de chèvres qui vous accueillent.
Dans cette localité, les activités principales des villageois est l’agriculture, l’élevage et le commerce comme l’explique le chef secteur :
« Chez nous ici, les populations pratiquent l’agriculture, l’élevage et le commerce et tout se passe bien. Nous n’avons pas de domaines fixes. Par exemple si on cultive dans un domaine cette saison, la prochaine saison on le fait sur un autre lieu. Les difficultés sont nombreuses parce que tout ce que nous faisons, c’est avec nos mains. Nous tissons des bonnes relations avec les propriétaires des troupeaux, il n’ya pas assez de problèmes entre nous », dit Thierno Hamidou Bah.
A Doubbhel, la sécurité des citoyens préoccupe la communauté. Selon le premier responsable du village, la jeunesse joue un grand rôle pour la sécurité des personnes et des bétails
« Nous rendons grâce à Dieu parce que la jeunesse qui est là nous complète beaucoup dans nos activités. Tout ce qu’on leur dit de faire ils le font. Ils sont organisés de telle sorte qu’aucun problème n’existe dans notre localité. Ils sécurisent bien le village. Les nuits par exemple, aucun individu ne peut pénétrer ici sans qu’on le sache. Les enfants aussi s’occupent bien de leur étude que ça soit à l’enseignement général ou franco- arabe », ajoute le chef du village.
Pour la scolarisation des enfants, les ressortissants de Doubbhel et les résidents, en commun accord avec les autorités préfectorales, ont construit une école de trois salles de classe qui date de 1991.
Cependant, d’autres travaux sont en cours de réalisation notamment la construction des logements des enseignants, informe Amadou Tély, délégué scolaire de l’enseignement élémentaire de Porédaka
« La première infrastructure que nous avons réalisée, c’est l’école. Ce, pour permettre aux enfants d’apprendre. Et depuis sa création, nous avons eu des grandes promotions. Certains ont eu des bourses d’études et d’autres sont devenus des diplômés, parmi eux des fonctionnaires nationaux et internationaux. Tous les enseignants que nous avons ici, sont prises en charge par la communauté. Pour dire vrai, la communauté se bat quotidiennement pour que leurs fils et filles puissent apprendre. C’est ce qui nous réconforte », se réjouit ce délégué scolaire.
Parlant d’accès aux soins primaires, un poste de santé a été réalisé et équipé par les ressortissants. Cependant il n’y a presque pas de personnel soignant. L’unique médecin soignant recruté par l’État ne se comprend pas avec la communauté et son indisponibilité poussent les patients à abandonner la structure sanitaire au profil d’autres, témoigne
cet ancien président des ressortissants de Doubbhel
« Depuis que nous avons inauguré ce poste de santé, il fonctionne malgré qu’actuellement, nous avons du mal à avoir un médecin digne de nom. Le bâtiment est là et il est équipé mais le personnel soignant n’y est pas (…) Le seul problème qu’on a ici, c’est que les gens ne se comprennent pas avec le médecin. Et c’est le seul que nous avons ici et c’est un risque. Parfois s’il prend part à des cérémonies, vous ne trouverez personne au sein du poste de santé.. Et s’il est là, quand les patients viennent, il ne sait pas comment les accueillir. Parfois il les insulte, les parle mal et chassent d’autres. C’est pour cette raison que les gens ne viennent plus ici. Mais j’ai appris que des dispositions sont en train d’être prises pour le changer. Lui-même a dit qu’il ne peut plus rester ici. Et si on nous envoie un autre, ça ne nous suffira pas, parce que quand il se déplace, le poste sera fermé jusqu’à son retour. Donc il lui faut un second », sollicite Elhadj Mamadou Kazaliou Bah
Le constat fait au poste de santé est alarmant. Les salles d’hospitalisation, les bureaux et les équipements ne sont pas entretenus. Les toiles d’araignées ont envahi les équipements
Le médecin chef incriminé dans ce sens, n’a pas accepté de répondre à nos questions. Selon lui, sa hiérarchie ne lui a pas autorisée.
De retour de Doubbhel, Jacques Kamano correspondant régional de Actuguinee
Tel : 624-50-82-79
L’article Mamou : à la découverte des réalités du village Doubbhel dans la SP de Porédaka (Reportage) est apparu en premier sur Actuguinee.org.