Mamadou Sylla : « s’il faut boycotter ce référendum, autant laisser les militaires au pouvoir… »

il y a 1 heur 9
PLACEZ VOS PRODUITS ICI

CONTACTEZ [email protected]

Ce dimanche 21 septembre 2025, les Guinéens sont appelés aux urnes pour se prononcer sur le projet de nouvelle Constitution, 4 ans après la prise de pouvoir par le Conseil national du rassemblement pour le développement (CNRD).

L’opposition politique, notamment l’UFDG et le RPG, bien que suspendus a choisi d’appeler ses militants à boycotter le scrutin en restant chez eux le jour du vote.

Pour Mamadou Sylla, une telle attitude manque de clairvoyance. Selon lui, il aurait été plus stratégique de mobiliser les électeurs afin qu’ils votent NON, plutôt que de s’abstenir de participer au processus électoral.

« Parfois, je ne comprends pas très bien mes confrères acteurs politiques. Lorsque les militaires sont arrivés, tous les mémorandums adressés au CNRD à l’époque proposaient une durée de transition. Certains parlaient de trois ans, d’autres de deux. Mais tout le monde était quand même d’accord sur la nécessité d’organiser un référendum afin de revenir à l’ordre constitutionnel. C’est pourquoi je ne comprends pas certaines prises de position actuelles. Certes, nous sommes aujourd’hui à quatre ans de transition, mais il n’est jamais trop tard pour bien faire. S’ils reviennent à ce que nous avons toujours demandé, c’est-à-dire le retour à l’ordre constitutionnel, nous devrions tous l’accepter. Or, quand on adopte une posture qui consiste à dire que rien de ce que fait l’autre n’est bon, sauf ce que l’on fait soi-même, cela devient compliqué. Pendant ce temps, on parle de la nation. S’il faut boycotter cette élection référendaire, autant laisser les militaires au pouvoir pendant dix ans. Il aurait été préférable que ces leaders demandent à leurs militants de voter NON, plutôt que de leur conseiller de ne pas aller voter du tout », a-t-il déclaré.

À rappeler que Mamadou Sylla a demandé à ses militants de voter OUI au projet de nouvelle Constitution.

MohamedNana BANGOURA

Lire l'article en entier