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La question liée à l’observation du jeûne par les personnes atteintes de maladies chroniques comme le diabète, l’hypertension artérielle et l’Alzheimer, fait toujours l’objet de débat pendant le Ramadan.
Selon l’islamologue Dr Amadou Lamia Diakité, le jeûne est très bénéfique pour une catégorie de personnes qui souffrent de maladie chronique.
« Quand on prend le domaine de la santé on sait que le jeûne a une grande participation dans l’amélioration des conditions de santé de ces personnes. Même le prophète paix et salut sur lui et sa famille biologique avait dit que jeûner est bon pour la santé », a-t-il rappelé d’entrée.
Si certains parmi ces malades sont en mesure de jeûner, par contre, d’autres sont empêchés pour plusieurs raisons.
« Vous savez qu’au niveau du diabète il y a deux types. Il y a les diabétiques de type 1 qui sont appelés les insulinodépendants et les diabétiques de types 2 qui ne sont pas dépendants de l’insuline. Les gens qui prennent de l’insuline, ils le font à des heures régulières. Donc, presque ces personnes-là n’arrivent pas à jeûner parce que s’il faut régulièrement prendre un médicament, si le temps est dans la période du jeûne, tu es obligé de respecter la posologie médicale. Dans ce cas, tu ne pourras pas observer le jeûne. Mais, chez les diabétiques de type 2, le jeûne est un atout majeur pour aider ces personnes-là », poursuit l’islamologue.
Dr Amadou Lamia Diakité précise plus loin qu’aucun musulman n’est obligé de jeûner, si cela peut mettre sa vie en danger.
« Le noble Coran a déjà clarifié cela. Il a dit que Dieu ne vous a pas imposé le jeûne pour que vous souffriez, il vous a imposé le jeûne pour vous faciliter les choses. Dieu dit quelque part, nous avons imposé à l’homme que ce qu’il pourra supporter, pas pour le torturer », a-t-il rapporté.
L’aumône est donc recommandé aux personnes malades qui ne peuvent jeûner, selon ce prédicateur islamique.
« On dit toujours de donner une nourriture à une personne qui correspond à une ration journalière. C’est ce que vous vous devriez manger, vous devez donner ça à une autre personne. Maintenant, selon les oulémas, il n’y a pas de consensus. Certains disent il faut le faire tous les jours d’autres disent non, tu peux les cumuler pour donner une seule fois. L’essentiel, c’est de s’acquitter de l’aumône », a-t-il conseillé.
Hadja Kadé Barry