Main tendue du gouvernement aux Forces Vives : “le RPG n’est pas prêt à discuter le couteau à la gorge » (Lansana Komara)

Le Gouvernement de la transition, à travers son porte-parole, avait récemment donné des garanties supplémentaires aux Forces vives de Guinée, leur demandant encore une fois de rejoindre la table du dialogue. Cependant, les différentes revendications des coalitions membres de ce bloc, notamment le retour des exilés politiques, l’abandon des poursuites judiciaires tardent à voir jour. Les autorités de la transition disent être disposées à discuter avec eux et de toutes les questions autour d’un dialogue franc et sincère. À l’issue de la tradition assemblée générale hebdomadaire de l’ancien parti au pouvoir tenue ce samedi, 06 avril 2024 à son siège à l’aéroport, les responsables, par la voix de Lansana Komara, ex ministre et membre du bureau politique national, ont rejeté cette offre, tout en exigeant la libération totale et sans condition de leurs camarades emprisonnés.

« Nous avons appris dans la presse que le gouvernement offre de nouvelles garanties aux forces vives de Guinée. Nos accords sont possibles à tous points de vue . Nous du RPG nous ne sommes pas prêts à discuter le couteau à la gorge et nous l’avons plusieurs répété », a lancé l’ex-ministre de l’Enseignement technique.

Poursuivant son intervention, Lansana Komara a signifié qu’il est impossible que les autorités de la transition puissent les mettre à terre, le couteau à la gorge et leur demander de venir dialoguer.

« Cela n’est pas possible. C’est pourquoi nous exigeons et nous répétons la libération totale sans condition de nos camarades emprisonnés. Si on doit discuter, c’est avec eux ( détenus) que nous allons le faire, s’il y a la volonté. Mais, nous voyons qu’il n’y a aucune volonté. On tourne et on fait des phraséologies dans la presse pour dire que c’est nous qui sommes fautifs alors que non c’est de leur côté. Ils ne veulent pas la paix dans ce pays, ils veulent nous tourner en rond mais encore une fois, nous demandons la libération totale sans condition de nos camarades qui sont en prison et le retour de tous les exilés, y compris le professeur Alpha Condé », a sollicité l’homme politique.