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Hier le Sénégal, un pays cité en exemple grâce à ses dirigeants qui se sont toujours ramollis face au dictat des urnes, en dépit de tout.
Fort de ses acquis démocratiques, tous croyaient les mauvais souvenirs à des milliers de kilomètres à la ronde. Alors qu’en ce moment même, les ingrédients sont réunis pour faire la relecture similaire de la fin de page d’Abdoulaye Wade.
Si la volonté de Wade à l’époque de passer la main à son fils Karim, avait inoculé au père le virus anti-démocratique, en cette année 2024, le virus resurgit plus puissant à l’occasion des élections présidentielles.
Entre le chaos et l’actuel président Sénégalais le pacte est scellé et la fin justifiera les moyens qui le matérialiseront.
Macky Sall expérimente la même formule dans son laboratoire anti-démocratique avec son dauphin-cobaye, Amadou Bah. Pour la raison inavouée mais identique, la peur d’être rattrapé par sa gestion passée. C’est elle qui contraint à vouloir vaille que vaille imposer un un héritier maniable à souhait.
Mais à la lecture du fil des événements précédents, tout porte à croire que le président Sénégalais, Macky Sall serait toujours en posture de confisquer le pouvoir contre toute attente.
L’abrogation volontaire du décret qui fixait la date des élections a été malicieusement conçue. Elle visait un seul objectif, celui de libérer Ousmane Sonko par le biais d’un pseudo dialogue. Cette libération pourrait atténuer les conséquences de la prochaine étape de son projet.
Il y a également le temps absorbé par le débat qu’a suscité ces événements qui ont amputé la période normale de campagnes électorales. C’était pour non seulement saboter cette étape importante dans une élection, mais aussi, accorder moins de temps à son opposition.
Au même moment, il prend un décret pour renvoyer son gouvernement à quelques jours de l’organisation d’élections majeures. Sans soucier de l’impact néfaste sur la préparation du processus électoral. Justement, ce limogeage expliquera la mauvaise qualité de l’organisation des élections.
Et à la suite de l’échec des négociations entre son camp et celui de Karim Wade, il se tourne vers Sonko. A date, rien n’a filtré officiellement de ces négociations avec Sonko. Mais Macky Sall n’est pas dupe. Il sait que le camp de Sonko ne lui pardonnera jamais. D’ailleurs, Macky est convaincu que les accords politiques n’engagent que ceux qui y croient.
Dans ces circonstances kafkaïennes, Macky pourrait voler la victoire du camp Sonko, pour pouvoir se maintenir suite au chaos post-électoral et, appeler à de nouvelles élections dans un délai qu’il aurait déterminé.
Pourquoi pas user de l’’épisode de la R.D.Congo? Il pourrait être l’avoir dans son scénario bien ourdi. Il déshérite le candidat du pouvoir ( son Poulin) et fait le pickpocket au victorieux des élections, pour céder son fauteuil au troisième larron. Qui de Kalifa Sall ou Idrissa Seck serait ce pion ?
Mais au regard des réalités politiques Sénégalaises , cette seconde hypothèse pourrait engendrer aussi des violences post-électorales. Effectivement, c’est l’objectif final recherché par la conjonction des événements savamment montés par Macky Sall.
Certains observateurs voient l’exploitation future du pétrole et du gaz, comme mobile de son envie effrénée de confisquer le pouvoir. D’autres, trouvent dans cette envie hérésiarque une tentative de protéger illico les intérêts d’une puissance étrangère, face au projet révolutionnaire de Sonko.
Est-il besoin de rappeler que Macky est tombé de charydbe en Scylla pendant sa gestion. La famille, la belle famille, la communauté et le clan Sall se sont emparés des richesses et de l’administration du Sénégal.
Les promesses d’emploi pour les jeunes se sont transformées en manifestations soldées par des morts et d’emprisonnement d’adolescents. Les libertés embastillées par les procès expéditifs contre les activistes, les journalistes et les artistes.
Un Sage enseignait, qu’en creusant le trou où ensevelir l’ennemi, mesure bien la profondeur, parce qu’il pourrait vous héberger un jour.
Bella Kamano