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Un atelier de fabrication d’engins agricoles existe dans la préfecture de Lola. On y fabrique des moulins, des machines à piler le riz, des batteuses motorisées, des presses à huile, des décortiqueuses d’arachide, des machines de presse d’attieké et bien d’autres encore. Dans la commune urbaine, au quartier Kpelekoly, maître Ibrahim Bamba met tout en œuvre pour améliorer ses compétences dans le travail du fer, avec l’aide de ses apprentis. Ses machines sont fabriquées en utilisant des fers usagés. Pour obtenir davantage d’informations sur cette activité, votre quotidien électronique Guinéenews s’est entretenu avec l’un des employés de cette unité. Selon Ayouba Bamba, élève en classe de terminale : « le principal défi lié à notre activité réside dans la pénurie de matières premières. Le manque de matériel nous crée de nombreuses difficultés.
Il faut se rendre à Nzérékoré ou dans un pays voisin pour obtenir une pièce. Ici, nous produisons des presses d’huile manuelles ou à moteur, ainsi que des pileuses de riz, de pâtes d’arachide et de manioc. Nous produisons également la machine à battre le riz, le maïs et le fonio. La méthode que nous utilisons aujourd’hui provient d’une personne qui avait réalisé sa première machine après une remise des engins agricoles à la télévision. Le jour suivant, il est venu avec cette idée afin d’en créer pour lui-même.»
En ce qui concerne le travail du fer, Ayouba Bamba affirme : « pour satisfaire la clientèle, il est nécessaire de disposer de fer. Nous employons des fers extrêmement résistants et récents, si le client le demande.
Si nous manquons de fer, il est nécessaire d’en chercher partout, même dans les pays voisins. Ceci représente une étape cruciale pour nous, les petits artisans. La matière première a un coût élevé. Afin de donner forme à nos diverses matières premières, il est nécessaire de les envoyer au ‘’tour’’ à Nzérékoré, pour les façonner. Tout le monde a la même intelligence de la part de Dieu. Cependant, certains négligent ou refusent de soutenir les artisans. Nous agissons à l’échelle locale, afin de répondre aux besoins de la population locale. C’est notre aîné qui a entamé cela. Si tu démarres une invention devant les gens et que malgré toi, tu ne réussis pas à la mener jusqu’au bout, ils ne te soutiendront pas. Ils te dénigrent même. Pour beaucoup, nous sommes des artisans de forge. Etant donné que la majorité des travaux sont réalisés à la main, nous utilisons nos matières premières pour la soudure et la forge. Nous chauffons d’abord le fer, afin de le frapper avec le marteau. Nous partageons l’héritage de nos parents en tant que mécaniciens-forgerons.»
En ce qui concerne les clients, notre interlocuteur déclare « Nous fabriquons une grande quantité de machines de presse à huile, qui sont largement utilisées dans l’extraction d’huile rouge. Les paysans, les planteurs ou les éleveurs se rendent dans les régions, afin de passer commande des broyeurs d’aliments, couramment employés pour le broyage du riz, du maïs et de divers types de grains. Cet appareil est largement utilisé par les éleveurs.» En poursuivant son propos, monsieur Ayouba Bamba a déclaré: «notre projet à venir vise à produire des équipements agricoles, particulièrement les motoculteurs, pour soutenir les habitants de la préfecture. Les motoculteurs peuvent être fabriqués ici Nous sommes déjà en train de réfléchir à cela, mais, le principal obstacle est le manque de ressources. Nous sollicitons du gouvernement, la prise en compte des petits artisans. Aucun pays ne peut progresser, sans l’expansion des petites unités de transformation, surtout agricoles », a-t-il conclu.