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Depuis quelques jours, la sortie des éleveurs transhumants, irrégulièrement rentrés sur le territoire guinéen, constitue la principale actualité en zone forestière. On se rappelle que cette présence a créé de vives tensions, au niveau des localités qui ont abrité les éleveurs avec leurs troupeaux de bovins. Les agriculteurs se sont plaints sans arrêt de la dévastation de leurs champs, ce qui a entrainé, ici et là, des heurts suivis de violences et même des morts d’hommes et d’animaux. C’est pourquoi, cette disposition prise par les autorités, de mettre fin à cette transhumance est suivie à la lettre par les citoyens.
Interrogé par la rédaction locale de Guinéenews, à Garassou, un citoyen nous dit en être très heureux. D’après lui : « la décision que le gouvernement a prise par rapport aux transhumants pour sortir hors de la Guinée, est très bonne. Parce que les conditions de transhumance ne sont pas remplies en Guinée forestière, précisément à Lola. Quand on veut faire la transhumance, il faut aménager des lieux de pâturage bien adaptés où les transhumants peuvent venir faire la transhumance et puis se retourner. La transhumance qui a été organisée par l’ex-ministre de l’Agriculture et de l’Élevage n’a pas été bien organisée. Donc les gens sont rentrés n’importe comment en Guinée, par la complicité de certaines personnes. Nous avons eu assez de difficultés entre les éleveurs et les agriculteurs ; il y a eu trop de dévastation, trop de problèmes. Nous saluons l’initiative du gouvernement concernant la sortie des transhumants. Cependant, nous constatons un grand problème : ces transhumants viennent d’autres pays pour la Guinée. Ils sont d’autres nationalités. Il y a un accord de libre-échange entre nous, mais c’est la façon de faire qui pose problème.
Dans certaines sous-préfectures, par exemple à Lainé, la population est sortie massivement. Elle n’a pas attendu la procédure. Les gens ont pris les armes pour aller abattre les animaux. Nous ne connaissons pas le nombre d’animaux abattus. C’est des centaines ; ils ont tué un bouvier. Nous demandons au gouvernement et aux forces de défense et de sécurité, de pouvoir arrêter ce genre de choses. Si quelqu’un veut ou doit partir, il faut faire comme nous le faisons dans la sous-préfecture de Gueasso. Nous sommes en train de suivre les transhumants tranquillement, avec la gendarmerie, avec les démembrements du ministère de l’Agriculture et de l’Élevage ainsi que la fédération bétail et viande. Par exemple, à Lainé, ça se passe très mal ; les gens sont en brousse, il y a des villages, et l’odeur de la viande est partout. Le village sent l’odeur de la viande. Dans les parcs, ça sent aussi l’odeur de la viande. Les bœufs sont tombés partout ; ils ont emporté la viande pour aller vendre. Hier, en venant, nous avons croisé d’autres personnes qui avaient de la viande. Nous n’avons pas pu les arrêter ; ils ont laissé tomber la viande pour prendre la fuite. Nous voulons que ceux qui veulent partir le fassent. Nous remercions le commandant de la gendarmerie de Nzérékoré. Il n’est pas assis. Il fait appel à Guekedou pour renforcer et respecter la décision du gouvernement, qui ne doit pas être piétinée. À Gueasso, dans le district de Moribadou et Sayodou, ils sont tombés sur un éleveur guinéen, ils l’ont frappé et ont déguerpi ses animaux. On a parlé de la sortie des transhumants, mais pas des Guinéens. Les éleveurs guinéens, quand on les attaquent, ils vont où ?
Et pourtant, il faut bien reconnaître que certains de nos compatriotes éleveurs ont aussi perdu beaucoup de troupeaux, dans cette opération de transhumance. »