Lola: le ministre Félix Lamah interpelle les agriculteurs et éleveurs pour la cohésion et le maintien de la paix

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Devant une salle pleine à craquer, le ministre de l’Agriculture et de l’élevage s’est adressé aux agriculteurs et aux éleveurs de la préfecture de Lola pour rappeler les responsabilités qui incombent à chacune des deux entités. Depuis des années, la préfecture de Lola est en proie à un conflit récurrent, entre éleveurs et agriculteurs.

Dans son intervention, le ministre Félix Lamah a dit, dans un langage franc et direct : « je voudrais vous transmettre les salutations du chef de l’état le président de la République le général de Corps d’armée Mamadi Doumbouya et son Premier ministre, chef du gouvernement Amadou Oury Bah.

Nous sommes très préoccupés par la situation qui prévaut ici, entre agriculteurs et éleveurs.

Ce qui se passe ici, c’est vrai que ce n’est pas nouveau. Mais à un moment donné, il faut trouver une solution durable, définitive, pour construire une paix sociale, pour que l’agriculteur et l’éleveur vivent en harmonie, l’un ne pouvant pas exister loin de l’autre. Ça a toujours existé comme ça. La cohabitation entre éleveurs et agriculteurs ne date pas d’aujourd’hui. Les deux sont interdépendants. Nous sommes nés, nos parents étaient avant nous, ils ont tous trouvé cette situation-là, » a-t-il dit. « Mais ces derniers temps, il faut reconnaître que la violence a pris le dessus. C’est ce que nous devons éviter. La violence, nous sommes tous des Guinéens, nous sommes tous de Lola, parfois dans une même famille. On a des agriculteurs, il y a d’autres qui sont dans l’élevage ou qui acceptent les éleveurs aussi et vice-versa.

On ne peut pas, sur cette base, dire que la famille va s’éclater. Nous avons des agriculteurs guinéens, des éleveurs guinéens

 qui bougent aussi et qui font la transhumance, ici même en Guinée. Et d’autres qui font la transhumance, d’un pays à un autre, » a-t-il souligné.

« Nous devons cette fois-ci trouver une solution définitive. C’est pourquoi, dès ma nomination à la tête du département de l’agriculture et de l’élevage, j’ai décidé de me rendre en région forestière. C’est pourquoi nous avons fait le lancement de la campagne agricole, 2024-2025 à Sinko. Nous avons pris la route de Nzérékoré et ce matin, nous sommes parmi vous ici, avec l’ensemble de mes cadres : le directeur national de l’agriculture, la directrice nationale de la production animale, la directrice des fonciers…

C’est vrai, vous avez votre part de responsabilité, l’état aussi a la sienne. Comme vous avez dit tout à l’heure que les mesures n’ont pas été prises, dites-nous quelle autorité vous a confié ces personnes qui n’ont pas fait leur travail, parce que les autorités locales sont là pour ça. C’est pourquoi quand nous nous déplaçons en tant que ministre de la république, on se déplace avec eux, ils nous accompagnent et ils nous représentent ici. Ils doivent jouer leurs rôles dans ce sens-là. Donc s’il y a des failles à ce niveau, veuillez nous remonter les informations. Ensemble, on verra quel sont les solutions que nous pouvons apporter. Ça nous fait mal, nous autorités, de voir des frères, des sœurs qui se bagarrent jusqu’ à en arriver au sang. Il faut que cela cesse dans notre pays. Notre pays n’a pas besoin de ça. Nous n’en avons pas besoin du tout. Parmi les mesures que nous allons prendre pour apporter une solution durable, on ne dira pas qu’il n’y aura plus de querelles. Mais ce type de conflit d’une telle ampleur, on ne souhaite pas que cela se reproduise ici et nulle part ailleurs, dans notre pays.

C’est ce message que je viens vous passer, accompagné de mes cadres et du gouverneur. Nous allons nous obliger même, à trouver la solution. Il n’est pas facile de faire l’agriculture, il n’est pas facile de cultiver comme il n’est pas non plus, facile de faire l’élevage. Ce sont deux activités qui sont difficiles à réaliser.

Chaque partie exerce la sienne pour gagner sa vie, pour nourrir sa famille, pour se soigner. Il faut que nous puissions faire en sorte que chacun en gagnant sa vie, ne puisse pas empiéter les activités de l’autre, c’est un facteur très important. Chacun doit réaliser son activité économique son activité commerciale sans outrepasser les limites qu’il se doit de respecter à tout prix. »

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