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C’est sur les rives de la rivière Komba que de nombreuses personnes ont établi leurs jardins, à titre individuel ou au sein d’un groupement. Des potagers qui se situent à proximité de la nationale Labé-Koundara et qu’on on remarque, des deux côtes de la rivière. On y cultive du piment, des oignons et surtout des aubergines. Ces producteurs entendent ainsi contribuer à garnir le panier de la ménagère, tout en luttant contre la pauvreté en milieu rural, a constaté sur place Guineenews.
A quelques encablures de là, se situe Kamaya. Après quelques minutes à moto, sur une piste au paysage parsemé de rôniers, c’est un vaste jardin d’aubergines et de piments qui nous accueille : celui de Soura Koulibaly et famille.
« Compte tenu de certaines situations, nous avons jugé nécessaire de lancer cette activité de jardinage. On l’avait entamé il y a quelques années. Mais ça n’avait pas marché, comme on le souhaitait. Et comme on ne peut pas rester comme ça, les bras croisés en tant que pères de famille, on a décidé de prendre nos responsabilités. Et c’est ce qui fut fait. Nous avons décidé de relancer les activités. Actuellement, pour lutter contre la pauvreté et participer à remplir le panier de la ménagère, il fallait qu’on se mette à l’œuvre. Cela dure depuis trois ans maintenant. Mais, sincèrement, ça commence à aller. L’année dernière on a eu une très bonne récolte, se réjouit notre interlocuteur.
Sur la même lancée, Mamadou Yéro Koulibaly, la soixantaine environ renchérit en ces termes : » nous sommes une quinzaine de personnes qui se sont réunies, pour chercher à travers ces cultures de quoi nourrir nos familles. On fait de l’oignon, des aubergines et un peu de piments. Et comme vous pouvez le constater, ça promet. Et nous avons l’espoir que ça va réussir avec la volonté de Dieu. La récolte est destinée à la vente. Nous comptons faire réellement des progrès avec l’activité là », promet il.
A moins de deux kilomètres de là, nous voilà dans un autre domaine. Ici aussi, la culture du piment et des aubergines évolue bien. Mamadou Telly Camara est le responsable de ce groupement maraîcher de 19 personnes, dont seulement 04 hommes.
» Nous exploitons ce domaine depuis deux ans maintenant. Et ce, grâce à l’union et à la compréhension de l’ensemble de ses membres. Une fois qu’on a commencé à travailler ici, on a compris qu’on avait pris énormément de retard, car actuellement, s’il y a des aides, c’est plus facile de travailler avec les associations et les groupements. C’est un moyen très efficace de lutte contre la famine et la pauvreté. L’année dernière, on a récolté plusieurs dizaines de sac d’oignons et d’aubergines. C’est ce qui d’ailleurs, nous a permis d’acheter une motopompe pour nous faciliter l’arrosage des plants ».
Bien que les activités de jardinage se passent plutôt bien dans l’ensemble, il existe encore des difficultés et des défis énormes à relever.
» Malgré nos efforts et les résultats engrangés, nous avons aussi des difficultés. Nous manquons de matériels de travail. Par exemple, l’année dernière, faute d’arrosoir, on utilisait des récipients pour arroser les cultures. En plus, nous n’avons pas encore pu établir une connexion avec le service préfectoral en charge de l’agriculture », déplore Mariama Diallo.
Sur la même lancée, Aïssata Koûla Camara soutient que cette année, les oignons cultivés sont en train de faner : » cette fois ci, les plants d’oignons sont en train de dessécher. On ne comprend pas. On a demandé aux alentours, mais on nous a signifié que tout le monde est confronté au même problème. Nous sollicitons vraiment de l’aide » a conclu notre interlocutrice