Lélouma : à la découverte de la plaine agricole de Thiahé Tormosso, une mère nourricière oubliée des routes

il y a 7 heures 26
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A Thiahé Tormosso, très loin des pistes accessibles et des routes carrossables à quelques encablures du village du centre, se dressent des plaines agricoles à perte de vue. Au cœur de cette zone rurale, pourtant, extrêmement enclavée, la terre nourrit bien, malgré tout. Et ce, à travers la détermination des paysans qui bravent cet isolement, pour faire vivre la famille. Des cultures comme le piment, l’aubergine, le gombo, le manioc, entre autres, y prennent racine, a constaté sur place, Guinéenews.

Des plaines essentielles pour la survie des habitants 

« Nous sommes ici à Thiahé Tormosso, précisément dans la plaine de Poporè. (…). Sur le plan agricole, c’est notre héritage. Pendant la saison des pluies, on cultive le riz. Et durant la saison sèche, on pratique le jardinage. On fait du piment, des choux, du gombo, des oignons ou du manioc. Ça donne énormément, mais comme nous n’avons pas de gros moyens, on se contente du peu qu’on puisse faire. Si non la plaine est vaste et très fertiles mais on ne peut pas tout travailler sans un certain nombre d’appuis. (…). Laissez moi vous dire que si vous voyez les récoltes du riz qui proviennent de ces plaines, vous serez vraiment étonné. Car elles sont énormes, malgré nos faibles moyens. (…). Nous travaillons ici depuis plusieurs dizaines d’années », confie Abdoulaye Djibril Barry, un père de famille.

Poursuivant, il ajoute que « c’est une bénédiction pour nous les habitants de cette localité, de posséder ces domaines agricoles. C’est l’endroit idéal pour toutes nos activités liées à l’agriculture et même de l’élevage. Il y a aussi suffisamment d’eau. La rivière qui longe ces plaines ne tarit jamais. (…). Le sol est extrêmement fertile. On n’utilise ni engrais, ni quelconque produit chimique. Mais, sincèrement, nous engrangeons des récoltes satisfaisantes », s’est félicité le vieil homme, avant de conclure qu’en plus d’être la principale source nourricière de la localité, c’est aussi une source de revenus pour des nombreuses familles.

 

Nourricières mais très enclavées 

Malgré cette potentialité agricole énorme, ces plaines sont extrêmement difficiles d’accès. Elles se situent à plusieurs dizaines de kilomètres des routes et/ou pistes rurales praticables. Mais aussi à plusieurs lieux des grands marchés. Malgré ce grand rendement, l’acheminement de ces produits vers les grands centres reste et demeure, un véritable casse-tête pour les producteurs de la localité.

« Nous manquons non seulement de moyens, mais nous n’avons pas de routes propices. Pour vendre notre production, on utilise des motos pour aller soit à Parawol centre soit à Herico, ou encore à Ninguelandé (Pita). Mais c’est toujours difficile la route, surtout avec les montagnes ou bien la rivière. C’est l’une de nos grandes préoccupations. En saison des pluies aussi, l’accès à la plaine est difficile », souligne Mody Younoussa Diallo.

Et toujours de plaider en faveur des infrastructures pour maximiser la production de cette zone agricole très riche.

« Nous sollicitons donc de l’aide, pour mieux bénéficier de nos activités agricoles sur ces plaines. Nous voulons qu’elles soient aménagées, afin qu’on puisse travailler davantage et produire davantage pour le développement de la localité et de Lélouma », sollicite un autre interlocuteur.

Faut-il rappeler que l’agriculture est l’un des piliers essentiels pour le développement des communautés à la base. Donc tant que ces zones agricoles ne sont pas désenclavées, le potentiel agricole continuera d’agoniser et les efforts de ces paysans seront toujours à l’entrave.

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